..// OVERVIEW //..
Développé/édité par Sony et remasterisé par Bluepoint Games.
Temps de jeu : 6h pour cette version (30h pour l'original, terminé plusieurs fois en 2005).
..// PROS aka "Tu peux battre un Colosse, mais pas 16 ... ah si tu peux". //..
La bande son. Juste irréprochable avec de belles musiques, la voix très originale de Dormin que j'ai vraiment adoré, et une ambiance extérieure qui invite à la sérénité, en opposition à la puissance des sons lors des combats avec les colosses. Amoureux du caisson de basses, les murs vont trembler.
Un beau remake. Cette version entièrement refaite, à défaut d'être une référence technique, a la mérite de bien mettre en valeur les Colosses et le semblant d'Open World du jeu. Pas sûr que la direction artistique ne parle à tout le monde, mais on a vu tellement plus feignant en matière de remakes, que je ne vais pas faire la fine bouche sur la partie technique.
La fin. Assez longue, elle met un terme de manière fort agréable à nos aventures. A l'instar du jeu qui joue avec le calme avant la tempête, elle distille son dénouement, nous laissant parfois croire que l'on peut influencer ce dernier. In fine, je suis de ceux qui pensent que SOTC est bien la préquelle d'ICO.
..// CONS aka J'avais deux balles dans le chargeur. Une pour le cheval, l'autre pour la caméra. //..
Les contrôles. Certes, on dirige un gamin assez pataud et vaguement réactif, mais ça passe encore. Le cheval lui par contre ... c'est pas comme si en treize ans on avait pas vu défiler des canassons autrement plus dociles et agréables à manier. Une vraie plaie, tout comme cette caméra qui se recale en permanence et nous empêche de conserver une direction, sauf à viser avec l'arc pour qu'elle arrête bouger.
Après la magie, l'ennui. En 2005, je défendais ce jeu malgré ses défauts et sa techno en souffrance (le dernier boss à 10fps, yeah). En 2018, j'avais encore presque tous les colosses en tête et la façon de les battre. J'avais oublié par contre à quel point il était redondant et ennuyeux de faire le ménage chez les géants qu'il faut rejoindre en traversant un monde vide. Si encore se balader avec son cheval était agréable. Même pas.
Les bugs. Dès le deuxième colosse, mon cheval tombe en boucle à travers le sol sur la plage. Régulièrement, il se coince et refuse de me rejoindre. Récupérer les fruits sous certains arbres est un spectacle comique à part entière. Juste avant le dernier colosse, mon cheval a décidé de passer à travers le petit pont, nous entraînant tous deux au fond du gouffre.
..// CONCLUSION //..
Je ne suis pas souvent favorable aux remakes de certains jeux, surtout s'ils ne s'accompagnent pas d'une mise à jour d'un gameplay ayant souvent mal vieilli. SOTC est typiquement le candidat qui aurait mérité un vrai dépoussiérage pour nous offrir plus qu'un ravalement de façade. C'est qu'en treize ans, on en a vu passer des jeux. Parfois sublimes, parfois très agréables et intuitifs, parfois expérimentaux, parfois un peu tout.
Sorte de puzzle game à grande échelle, où battre chaque colosse demande finalement plus d'observation que de maîtrise du pad, SOTC est pour moi de ces jeux que l'on aurait dû refaire de fond en comble (gardons l'histoire quand même). En l'état, ses mécaniques d'un autre temps, ses imprécisions permanentes et ses lourdeurs, finissent par effacer ses qualités qui pouvaient encore briller... en 2005.