L'alternative à HearthStone : HearthVerse !

Dans la série des CCG, vous connaissez sûrement HearthStone !

Et bien, vous connaissez donc Shadowverse, jeu de carte d’inspiration Magic disponible notamment sur nos tablettes tactiles, tant ce jeu s’inspire des principes posés par le jeu de carte de Blizzard.

Comme dans HearthStone, donc, votre objectif sera de constituer des decks de cartes afin de remporter des duels contre d’autres joueurs online. On y retrouve les modes de jeu traditionnels du genre, avec des batailles classées (le cœur du jeu), ou sans classement. Comme dans HS, vous trouverez également un mode « Arène » permettant d’effectuer 5 combats grâce à des decks constitués en fonction de propositions piochés dans l’ensemble des cartes disponibles, avec quelques récompenses à la clé pour ceux qui sauront constituer intelligemment leurs decks.

A noter, SV développe un mode « solo » un peu plus fourni que dans HS, avec un petit scénario disponible pour chaque meneur disponible (en tout cas dans mon souvenir, puisque dans HS, ces principes de scénario étaient disponibles sous forme de DLC pour choper des nouvelles cartes).

Encore une fois comme dans HS, vous choisirez au début de chaque bataille un meneur qui deviendra votre avatar et vous donnera accès à toutes les cartes de sa faction, ainsi qu’aux cartes dites neutres, communes à l’ensemble des meneurs (pour peu que vous disposiez de ces cartes dans votre collection). Pour jouer ces cartes, vous disposerez de Play Points (PP) dont le nombre augmente à chaque tour de jeu. On pose ses combattants, ses amulettes et on joue ses sorts. On choisit qui on attaque, le but ultime étant de faire tomber les points de vie du meneur adverse à 0. On retrouve donc véritablement le cœur des principes de jeu de HearthStone, plus accessible et moins profond que ceux de Magic, mais sans doute plus adaptés aux usages de nos supports de jeu actuels (il faut bien l’admettre, je n’ai jamais été totalement à l’aise avec les adaptations de Magic sur iPad, le système de jeu étant un peu trop complexe pour le support).

Malgré ces ressemblances évidentes et apparentes, SV cultive néanmoins quelques différences notables avec son aîné. Certaines relèvent plus du détail (la gestion du déséquilibre entre le 1er et le 2ème joueur : dans SV, le 2ème joueur se retrouve avec une carte complémentaire et des bonus d’évolution complémentaires), mais deux modifications sont plus structurantes.

La première concerne le choix de l’avatar. Dans SV, pas de capacité spéciale liée à votre meneur mais des compétences de cartes ou de decks un peu spécifiques, comme des capacités se déclenchant en fonction du nombre de cartes dans le cimetière (nécromancie) ou si vos points de vie diminuent de moitié, … La seconde est l’un des points fondateurs du jeu : les Points d’Evolutions. A partir du 3ème et 4ème tour de jeu (suivant que vous êtes second ou premier joueur), vous disposez de la capacité de faire évoluer vos cartes, générant la plupart du temps un confortable +2/+2 de bonus, activant suivant les cartes certaines capacités, et permettant de les faire attaquer (uniquement des combattants adverses et non le meneur) dès leur arrivée.

A titre personnel, je trouve que c’est ce dernier élément de gameplay qui apporte le plus d’originalité dans le déroulement des parties, notamment en comparaison de HS, en particulier au niveau du rythme des parties et de la stratégie de développement des combattants sur le plateau.

Dans d’autres critiques et textes que j’ai pu lire sur le Net, j’ai souvent vu que SV est considéré comme un jeu moins aléatoire que HS. J’avoue que je n’ai pas particulièrement été frappé par cet aspect. Non pas que SV soit aléatoire – le seul caractère de hasard est finalement lié aux cartes que vous allez tirer – mais plutôt que je n’ai jamais trouvé HS particulièrement aléatoire non plus.

De mon point de vue, à défaut d’être particulièrement différent de son aîné, Shadowverse s’impose pour moi comme une alternative intéressante et crédible au jeu de Blizzard. Bon, tout le monde ne se retrouvera dans le partie pris graphique et le design des différents personnages (un peu trop de boobs notamment) ; sur ce point HS reste peut être plus abouti. Mais Shadowverse s’avère être un CCG abordable, tactique et stratégique, motivant, et surtout il permet de jouer assez aisément sans avoir forcément recours à la Carte Bleue pour construire des decks dignes de ce nom.

Et ça, dans un monde aujourd’hui dominé par les DLC et autres micro-transactions, ce n’est quand même pas rien.