Une star du basket-ball dans un jeu vidéo et pas dans un jeu dédié à ce sport, étrange non? Eh bien en fait un peu oui, et même que ça s’est passé en 1994, avec Shaq Fu, et Shaquille O’Neal dedans, avec ses mains de la taille d’une cuisse. On n’imagine pas la taille du reste…
1994, année fournie pour moi: j'ai eu 9 ans, j'ai pris l'avion, j'ai vu la première foufoune de ma vie (nd Jivé: sans dec? en vrai? tu me racontes comment c'est?), je suis pas parti en colonie pendant l'été et j'ai eu Shaq Fu. Bah oui, quand même, hein. Et ce jeu a redonné un sacré coup de jeune à ma MegaDrive tant chérie qui mine de rien fatiguait de se faire mettre les même cartouches. Qu'elle fut heureuse lorsque je lui inséra Shaquille O'Neal dans sa fente, et pad en main je fus tout émoustillé également, présentement, pareillement, tout ça quoi.
Enfin BREF
Oui, parlons du jeu. On pourrait faire simple en disant qu'il ne s'agit que d'un jeu de baston avec un basketteur dedans, eh bien on aurait raison, et même que c'est ça en fait. Ou pas. Il y a du beau monde derrière Shaq Fu, à commencer par Delphine Software (Another World, Fade to Black) et Electronic Arts. Ce jeu de baston se présente comme dynamique et joli, il l'est. Les personnages sont variés, mais correspondent forcément aux stéréotypes pour séduire un grand nombre de joueurs et leur style qui va avec. Donc il y a un gros costaud, un petit qui est rapide et souple, la femme qui saute bien, etc. Les animations des personnages sont très réalistes, au nombre de 12 et les combats sont rythmés dans l'ensemble. Avec des graphismes du même acabit, on a un jeu plaisant mais qui pèche par des défauts tout aussi gros que les points forts.
Une demi-bouse, un demi-hit
Bien que les animations soient excellentes pour l'époque, les sauts sont dignes de... de... rien. Les combattants sautent trop haut et mettent par conséquent beaucoup de temps à redescendre. Ca coupe l'intensité et c'est finalement très dérangeant quand on y prête attention. L'univers est bon, prenant, le mode solo est marrant avec cette progression sur une carte, comme quoi c'est pas SoulBlade ou bien Tobal qui l'ont inventé. Les sprites sont un peu ridicules et la durée de vie est finalement plutôt moyenne. C'est dommage car l'intérêt et le fun sont là. Shaquille est le héros du jeu, mais il est plus inutile qu'autre chose car pas trop crédible. Il suffit de voir la pochette pour s'en rendre compte.
Shaq Fu propose un contenu attractif, une mise en scène remarquable, des graphismes top moumoute et une histoire bidon. Le bilan est donc mitigé, mais le fun est là, c'est le but. Et quand on a 9 ans, on n'analyse pas un jeu de la même manière. D'ailleurs, on ne l'analyse pas du tout.