Sherlock Holmes contre Jack L'Eventreur par Lomig
Ça partait bien ; Ce Sherlock Holmes, comme les opus précédents à l'exception du premier, était autre chose qu'un Point&Click ; C'est une enquête policière. Relevé d'indices, déductions... Oh, oui, les déductions !
La nouveauté de cette édition, c'est le tableau de déduction à compléter. Brillante idée.
Et, c'est la catastrophe. Entre les énigmes bêtes à manger du foin (Classez ces trucs déjà classés sur le tableau), et celles américano-centrée (Sans indice, classe moi ces batailles de la guerre d'indépendance, le pays du gagnant, et un symbole représentant une figure connue de la bataille), voire celles totalement illogiques (La règle de la boite de casse-tête près du cadavre embaumé) ou celles tordues et bancales (l'ellipse sur la carte), c'est une déception.
Rajoutez à ça des incohérences avec les jeux passés (le nouveau bibliothécaire qui s'installe est l'ancien de tous les autres numéros, le nouveau patient de Watson est l'homme qui introduit le scénario de Sherlock Holmes : La nuit des sacrifiées) ou les incohérences tout court (Machin a été égorgée de droite à gauche, bidule de gauche à droite, mais c'est le même sens d'égorgement ; dans un cas, le meurtrier est droitier, dans l'autre il est... droitier. Aussi. Ah, et autre exemple, un des suspects de la décision finale n'a jamais été croisé dans le jeu, il manque donc un bout du scénario.)
Dommage, l'uchronie était bien, la description de l'état de l'antisémitisme de l'époque criant de vérité, les références et clin d’œil aux romans de Conan Doyle, à la culture populaire et à la relation Watson/Holmes formidables. Du gâchis.