Après avoir découvert ce studio à travers l'opus précédent de notre détective préféré (Crimes And Punishments) et l'avoir plutôt apprécié, je me suis donc dirigé sur la suite.
Côté point positif, on retrouve pas mal de choses de l'opus précédent, notamment les minis-jeux, très ludiques et plutôt amusant et pas prise de tête (dans leur globalité), ainsi que tout le système d'indices et de déductions permettant de relier le tout afin de trouver notre coupable. La possibilité de switcher entre différents personnages est aussi sympathique et le jeu fait preuve d'originalité dans certains moments pour renouveler son gameplay.
L'univers est assez bien retranscrit et si les graphismes peuvent parfois baver (mon dieu les visages), on est quand même sur du très respectable. Les enquêtes nous emmènent dans des lieux variés et intéressants ce qui rend les enquêtes dans chacun de ces décors très immersive. La musique (et le fond sonore de manière plus général), si elle est discrète, sait parfois avoir des fulgurances et nous emmener où il faut quand il faut.
En parlant de trucs bien amenés, parlons de l'histoire... C'est sans conteste le plus gros point négatif du jeu. S'il y a amélioration comparativement à l'opus précédent qui ne liait pas les enquêtes et pouvait s'avérer ennuyant, cet opus amplifie, par son histoire principale, la vision qu'ont les membres du studio de Sherlock Holmes, à l'opposé exacte de celle de Conan Doyle.
Je n'ai rien contre une vision différente de celle de l'auteur mais il faut alors que celle-ci tienne un minimum la route et conserve quelques parties du matériau originale. Or, ici, le premier postulat n'est clairement respecté, rendant l'histoire principale limite gênante, parfois en total contradiction avec l'histoire des enquêtes en elle-même dans la manière dont le personnage est vu et traité.
On pourra aussi parler de certains minis-jeux, parfaitement horrible (les mayas ont effectivement crées les pires pièges de l'univers et boulingrin <<< pétanque), d'une maniabilité parfois hasardeuse et de quelques bugs techniques et graphiques qui peuvent nuire légèrement à l'expérience. Ah et autant ne pas pouvoir choisir sa langue en 2010, ça passait autant maintenant c'est non.
Pour résumé, cette suite fait parfois mieux et parfois moins bien. Si on appréciera plus le gameplay et ses ajouts ainsi qu'une cohérence globale de jeu mieux maitrisé, on s'énervera beaucoup plus facilement sur l'histoire et ses déboires, qui empêchent de profiter pleinement de l'expérience (auxquelles s'ajoute quelques bugs techniques et graphiques). J’accorderai cependant exceptionnellement un demi-point, car continuer à essayer de s'améliorer et innover, c'est pas toujours ce qu'il se passe dans une suite.