Notre très cher Raidou Kuzunoha est de retour dans ce second opus sur PS2, question de concourir à nouveau dans la catégorie « ce jeu au nom le plus long ». Et grand bien lui en a pris, car King Abaddon est une suite comme on aimerait en voir plus souvent : tout, absolument tout, a été amélioré !

Si les principes restent les mêmes (enquêtes, ambiance réussie, invocations), l'ensemble est mieux rythmé, plus fluide, de tous les points de vue. Les nouveaux personnages éveillent notre sympathie (Geirin, Dahn etc.) et le scénario, toujours découpé en chapitres, s'avère carrément accrocheur. On notera une brillante gestion de la chance, qui s'accorde à la fois à l'histoire mais aussi au gameplay. Encore mieux : le système de combat vous permet désormais d'appeler deux démons à vos côtés, pour beaucoup plus de stratégie. La négociation est enfin de retour, vous promettant des échanges verbaux hauts en couleur avec la faune locale.

Plus long, plus dense, le jeu reste malheureusement toujours aussi moyen techniquement. Toujours pas de doublages (mais peut-être est-ce mieux ainsi), cependant les donjons, eux aussi plus complexes (je sais, je me répète), vous demanderont de les parcourir avec patience. Ce Devil Summoner ne se prend toujours pas au sérieux, avec des phases mystérieuses (dès que Raidou s'évanouit, chut) et inquiétantes, compensées par des moments de pur n'importe quoi (oui, il y a même une vache qui vole).

Agrémentée de nombreuses quêtes secondaires, voguant de l'anecdotique au boss bonus, la durée de vie est presque doublée par rapport à The Soulless Army. Dommage qu'encore une fois la difficulté ne se fasse pas vraiment sentir : avec un minimum de jugeote, votre panel de démons saura vous protéger de tous les dangers. Si son aspect série B (ou Z ?), aussi convivial qu'il soit, l'empêche à mon avis de grimper tout en haut du podium, ce King Abaddon se révèle absolument réjouissant. En tout cas suffisamment pour attendre avec espoir une troisième aventure de Raidou Kuzunoha, une occasion éventuelle de dévoiler un peu plus du passé de Gouto, à peine effleuré mais très intrigant.
Molo
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le 26 nov. 2010

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