Alors par où commencer ? Déjà ça faisait longtemps, ça faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à rejouer à un opus de cette grande série qui commence tant bien que mal à faire parler d'elle, malheureusement je constate que c'est surtout la série des Persona qui commence à devenir (trop) célèbre, ce qui se fait directement ressentir à grand coup de ponte du même jeu mais avec des "bonus" et des ajouts fondamentalement discutable quant à leurs nécessités... (Persona 4 Golden, Persona 4 Arena, ainsi que sa version complète en prime, Persona 4 Arena ULTIMAX) Fort heureusement pour nous, et pour la crédibilité d'Atlus, ces opus restent des oeuvres de qualités et un régal pour les fans.
Mais je m'égare (pour changer...) Parlons donc de Shin Megami Tensei IV, tout d'abord parlons mise en situation :
Vous y incarné Flynn (je crois que c'est ça) un jeune homme qui est convoqué par les seigneurs du Royaume de Mikado avec toute une ribambelle de jeunes gens du même royaume dans le but de tester un artefact en particulier pour savoir si oui ou non vous serez choisi pour devenir un Samouraï. Un homme capable d'invoquer/maîtriser des démons, et de les vaincre afin de perpétuer l'ordre des choses et préserver votre royaume de l'invasion des démons susnommés.
Globalement les dix premières minutes de jeu tourne autour de ça et vous font par ailleurs découvrir, comprendre comment le jeu a été réalisé et malheureusement pour nous malgré le temps qui nous sépare du 3ème opus, Lucifer's Call, qui est entièrement en 3D je le rappelle, ici et malgré les capacité de la 3DS j'ai le regret de vous informez que nous ferons un graaand pas en arrière et que l'on se retrouve face à des décors fixes et un simple choix de lieu dans lequel on désir se rendre pour se retrouver face à 3 sprite grossiers ayant chacun leurs propre boite de dialogues... Oui techniquement le jeu n'est vraiment pas aux gout du jours, mais fallait-il s'y attendre quand on sait qu'il sort sur une console portable après cette avalanche de remake qu'Atlus nous aura apporté ? (Je rappelle qu'ils nous on refait Persona 1 et 2 sur PSP, Soul Hackers sur DS, Persona 4 sur PS vita et j'en oublie probablement d'autre.) Enfin ça c'est juste dans la ville de départ hein... (ce qui est bizarre d'ailleurs d'un point de vue commerciale ça aurait pas plutôt à dissuader le tout v'nant ?) car dés qu'on pose un pied dans le Naraku (grotte abritant des démons et terrain d'entrainement des Samourai) on se retrouve devant un jolie modèle 3D de Flynn et les décors sont bien entendu modélisés de même. Cependant même si les phases de donjons/ville sont modélisées en 3D sachez que les combats en revanche ne sont pas du tout modélisé en 3D et on se retrouvera simplement avec les sprite des démons que l'on affronte (trèèèèèèèèèèès légèrement animé, autant dire qu'ils restent fixe) avec quelques effets visuel pour les différentes attaques et c'est tout. Votre équipe quant à elle est représenté sur l'écran inférieur de votre DS. D'ailleurs nous sommes sur 3DS et à ce propos la 3D est à mon gout plutôt bien foutu pour une fois, même si encore une fois ça ne reste qu'un gadget.
Pour ma part j'ai eu peur durant la première heure de jeu d'être tombé sur un second Soul Hacker car non je ne m'en cache pas, j'ai beau avoir adoré les Persona, les Digital Devil Saga et les Etriann Odyssey. Soul Hacker ainsi que Persona 2 sur PSP m'auront profondément ennuyés en moins d'une dizaine d'heure de jeu si bien que je n'en aurai jamais vu le bout.
Mais ici nous sommes bel et bien sur du Shin Megami Tensei de pure souche, pas un spin-off et Ô joie ! On y retrouve les mêmes mécaniques de jeu que dans Lucifer's Call, et on le ressent très vite. Pour comprendre où je veux en venir sachez qu'un des détails les plus SIMPLE à retenir réside tout simplement dans le personnage qu'on incarne. Dans Soul Hacker vous controlez simplement un humain qui controle des démons, donc les actions qu'il peut exécuter vont de paire... Attaquer à l'Epée, au pistolet, changer de démons, utiliser un objet et... c'est tout. (Il est cependant possible que cela évolue plus tard dans le jeu auquel cas je m'excuse d'avance de cette négligence de ma part) Et surtout gros point affreusement négatif, les démons que l'on recrute ne gagne pas d'exp, n'évoluent pas. Donc deviennent obsolètes exagérément vite surtout quand on sait à quel point les phases de recrutement sont longues et aléatoire à souhait. Hors ici dans SMT4 de même que dans SMT3 notre avatar peut assimiler les technique apprises par nos démons, il devient alors très aisé de penser notre avatar avec un set-up aux petits oignons (impossible cependant d'assimiler des compétences passive comme un boost d'atk de feu, d'esquive, ou de résistance physique).
Il me semble très important aussi de souligner les ré-équilibrage global que le jeu aura subit le rendant globalement plus lisible et moins frustrant que SMT3 bien que parfois trop facile. (les icones nous indiquant directement si on va attaquer l'ennemi avec son point faible ou sur un élément qu'il va nous renvoyer, d'ailleurs en parlant de ça l'affinité "Renvoi" renvoie des dégats à l'envoyeur sous l'affinité tout puissant, enfin ! Car il aura longtemps été foutrement idiot de renvoyer une attaque de feu à un ennemi absorbant le feu... du coup il se rend des PV.) On oublie le sort Makakaja et on se contente de Tarukaja qui maintenant augmente simplement les dégâts infligés, physique ou magique, et du coup Tarunda n'est plus tcheaté, on ajoute enfin un opposé à Debilitate... bref vous m'avez compris... je pourrai en parler pendant des heures.
Passons à l'ambiance, ce qui se dégage du jeu en général. Je dirai qu'Atlus ne sort pas des sentiers battus pour le coups, on reste encore une fois dans le post apo avec un Tokyo en ruine planqué à plusieurs lieues sous terre (référence direct au premier Etriann Odyssey) et mal en point à tout les niveaux. Entre la pauvreté, la menace constante des démons, les guerres de clan, les Yakusas... autant dire que vous aurez suffisamment d'intrigues différentes à vous coller sous les dents. L'endroit n'est pas accueillant pour un rond et on se retrouve très vite à regretté la simplicité de la ville de départ, pas besoin de marcher sur des centaines de mètres pour aller d'un point A à un point B et au moins on ne risque pas de se perdre. Sans parler de la "World Map" nous permettant de nous déplacer "librement" dans Tokyo et ainsi voyager d'un quartier à un autre pour progresser dans l'histoire, car oui ce Tokyo post-apocalyptique est un putain d'enfer ! Les trois quart des routes étant pété on est SYSTÉMATIQUEMENT paumé ou dans un cul de sac... un truc à s'arracher les cheveux. Probablement un des point m'ayant mis le plus en rogne, bien que j'admette que ça colle avec l'ambiance post-apo.
Un petit détail qui m'aura déplu, manqué, par rapport au précédent opus c'est la présence de donjon labyrinthique. Certes entre la foret monochrome et le chateau de Lucifer et le paradis on en a déjà 3 mais.... ça arrive seulement à la fin du jeu... alors que le reste du temps on se contente de faire un tout droit, ce qui est plutot dommage quand on sait que la carte est constamment diffusé sur notre écran contrairement au précédent opus où il fallait constamment ouvrir la carte pour s'y retrouver, cassant ainsi notre progression, alors que les 3/4 des donjons de Luficer's Call étaient labyrinthique.
[SPOILER ON]
Pour ce qui est de l'intrigue en soit j'avoue avoir été bien plus inspiré par cet opus que par le précédent, la faute venant surtout du fait que j'étais trop jeune à cet époque. Ici je me suis très vite attaché à Walter et Jonathan et ne voulait prendre le partie d'aucun des deux car je savais ce qu'il allait se passer... je savais pertinemment qu'on allait devoir choisir de camper avec l'un ou l'autre et que l'on serait indéniablement amené à en finir avec le dernier... L'aventure étant longue, on a amplement le temps de s'attacher à eux contrairement à Lucifer's Call qui ne laissait place à Isamu et Chiaki que quelques minutes par ci par là avant de devoir leur donner la mort.
Mais très franchement ce n'est pas ça ce qui m'aura fait le d'effet. Car dans SMT4 il y a UN personnage que je n'avais vraiment, mais VRAIMENT pas envie d'affronter... il y avait un combat que je redoutais dés que j'ai vu Walter interrompre Jonathan alors qu'il allait s'en prendre à Lilith. Cette sensibilité, cette voix tremblante, ces larmes qui perlèrent aux coins de ses yeux... Isabeau... Tu étais trop bonne pour ce monde. Et pourtant il n'y allèrent pas de main morte. Autant Jonathan et Walter restent respectivement les derniers que l'on affronte selon le choix que l'on fait, ainsi nous sommes amené à les affronter sous une forme démoniaque, presque dégueux parfois ^^''''' Autant Isabeau restera telle qu'on l'aura toujours vu. Jusqu'à la toute fin, jusqu'à son premier et dernier choix.
[SPOILER OFF]
Bref vous l'aurez compris même si l'histoire reste sans la norme de ce que fait et ce que fera probablement toujours Atlus, "Refaire le monde à son image" ici les choix que nous amené à faire sont beaucoup plus dur que dans le 3ème opus car les personnages que l'on y côtoie sont beaucoup présent, humanisés, et attachant, même si pour le coup ils deviennent plus caricaturaux et donc moins profond.
Alors Bilan de tout ça ?
C'est un jeu excellent, clairement, pour un fan de la série des SMT comme moi c'est une sacré bouffée de bonheur et de longues heures perdue à farmer et à squatter la Cathédrale des ombres pour me refaire mes petits démons adorés en mode Badass.
Système de combat plus équilibré, fusion des démons simplifiés, Jeu plus lisibles et moins déroutant, difficulté plus abordable.
Jeu techniquement en retard, Bande son moins marquante, absence de challenge "globalement", une Worldmap qui donne envie d'aller tuer des chatons.
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