Shinobi II: The Silent Fury
7.6
Shinobi II: The Silent Fury

Jeu de Sega AM7 R&D Division et SEGA (1992Game Gear)

Après un premier opus sorti dans les salles d’arcade et porté sur un grand nombre de supports, SEGA nous offre une suite digne de ce nom exclusive à la GameGear. On repart donc à l’aventure avec nos chers ninjas surdoués. D’avance, c’est un régal.


Dans le premier opus, Joe Musashi, le ninja rouge, devait sauver ses potes, les ninjas élémentaires des griffes du mal. Doué d’aptitudes certaines, ces ninjas se révélaient puissants mais pas toujours très utiles. Dans ce deuxième opus, la donne change. L’école d’Oboro possède et protège les quatre cristaux élémentaires depuis un paquet de siècles et chaque cristal a sa couleur: le rose pour le feu, le vert pour la terre, le bleu pour l’air et le jaune pour l’eau. Chacun de ces cristaux est protégé par un ninja appelé ninja élémentaire. Jusque là, tout va bien. Sauf que, les méchants, les Technos Guerriers, avec l’aide de Ninja Noir, ont dérobé ces cristaux et emprisonné les quatres ninjas colorés. Le but du jeu s’avère donc simple: libérer les ninjas et récupérer les cristaux, un point, c’est tout.



Force Jaune cocu, à moi !



C’est encore Joe Musashi, le ninja rouge, que l’on incarne au début du commencement du jeu. Quatre niveaux s’offrent à nous avec pour chacun un thème différent: une usine, un temple japonais, un chantier en ville, des grottes et petites montagnes avec des ravins et compagnie. L’évolution du jeu se fera en deux parties. Tout d’abord, il faudra terminer chacun de ces niveaux pour affronter le boss local que le Ninja Noir vous laisse en cadeau et ainsi libérer un ninja élémentaire. Mais ce n’est pas fini, vous devrez revenir dans ce niveau pour cette fois trouver le cristal élémentaire toujours bien caché. Et c’est n’est pas avec le ninja vert que vous trouverez le cristal vert, ce serait trop simple! Un conseil, donc: libérez tous les ninjas élémentaires puis allez chercher vos cristaux ensuite! De toute façon, difficile de faire autrement.



Force Rose, que puis-je pour vous, mmh ?!



La force du jeu réside dans sa variété aux niveaux des personnages et de leurs compétences. D’accord, seules les couleurs changent, mais le reste est hautement plus utile. Le ninja rouge tout d’abord, armé d’un katana, peut renvoyer rochers et bombes avec son sabre, son pouvoir spécial lui permet de se téléporter au début du niveau. C’est déjà ça. Utiliser son pouvoir nécessite d’avoir ramassé au préalable un item de pouvoir pour le lancer. Le ninja vert est équipé de shurikens (très efficaces), peut effectuer de double saut et provoque un tremblement de terre quand il est en colère. Le bleu provoque des tornades, attaque à distance grâce à son grappin qui lui permet également de s’accrocher aux endroits prévus pour et ainsi accéder à des zones normalement inaccessibles. Les deux ninjas les plus moches, le jaune tout d’abord, est équipé d’un boomerang, il peut marcher sur l’eau et devenir invulnérable durant quelques secondes et le rose, par forcément le plus gay si l’on en croit ses dires, lance des bombes, éclaire les zones trop sombres et s’accroches aux plafonds. Le dingue.



Des ennemis en rollers, on aura tout vu



Voyons voir ce que cela donne une fois dans le jeu. La maniabilité s’avère excellente, on peut sauter, marcher accroupi, tirer et effectuer son attaque spéciale. Dommage que le personnage soit trop lent, mais les ninjas ne sont jamais pressés, il faut croire. Vous ramasserez des cœurs, des vies et quelques items pour vos attaques spéciales. Une fois tous vos ninjas sauvés, vous pouvez à tout moment en jouant passer d’un ninja à l’autre, pratique selon la situation qui se présente à vous. Notez toutefois que dès votre second passage dans un niveau, les ennemis se montreront plus résistants et plus nombreux. Parlons-en d’ailleurs. Des ninjas au sabre, avec des bombes, qui surgissent du sol, et quelques uns en rollers. Original. Selon votre manière de jouer, vos évoluerez vite avec vos persos favoris, sachant que vous ferez appel à chacun d’eux à un moment donné pour aller chercher un cristal. Ainsi, vous risquez de vite vous retrouver avec le ninja vert ou rouge tant ils sont bons. Une fois tous les cristaux et ninjas retrouvés, le dernier niveau s’offrira à vous. Dans celui-ci, vous affronterez des ninjas noirs et tous les boss un par un. Une belle apothéose! Graphiquement, c’est d’époque GameGear, avec des couleurs très vives, qui font assez mal aux yeux au bout d’un moment. En revanche, les effets et attaques spéciales sont de toute beauté! La bande-son assez stridente aujourd’hui fut réalisée par Yuzo Koshiro et carrément bluffante il y a 16 ans.


Une durée de vie exemplaire grâce à la difficulté croissante et bien dosée, un gameplay bien pensé, une histoire pas trop complexe mais des ninjas un poil lent et quelques ralentissements par moment un peu agaçants. Mais face à toutes ces qualités et compte tenu du peu de jeux de ce genre sur la portable de SEGA, ce titre est indispensable.

RobinBeaugendre
8
Écrit par

Créée

le 18 juin 2016

Critique lue 734 fois

Robin Masters

Écrit par

Critique lue 734 fois

D'autres avis sur Shinobi II: The Silent Fury

Shinobi II: The Silent Fury
nicaram
8

Shinobi II : The Silent fury (1992)

Excellent jeu. Bonne maniabilité, les différents personnages jouables ont des pouvoirs originaux et leurs propres techniques et graphiquement c'est très plaisant. Les musiques sont très sympa quoique...

le 18 août 2015

Du même critique

The Escapists
RobinBeaugendre
7

J'ai pas le temps, mon esprit est ailleurs

La prison, ses coulisses, ses magouilles et ses plans de fuite foireux, tout un art. Alors, en attendant votre future éventuelle incarcération, jouez à The Escapists, qui n’est pas avare en idées...

le 17 juin 2016

3 j'aime

Doom II
RobinBeaugendre
10

Critique de Doom II par Robin Masters

Difficile d'assurer la relève après un premier Doom fabuleux, dévoilant à la face du monde le genre FPS. Donc on prend les mêmes et on recommence, et c'est parti ! On pourrait résumer Doom 2 à un...

le 18 juin 2016

2 j'aime

Olympic Gold: Barcelona '92
RobinBeaugendre
7

Rien ne sert de courir

L’important, c’est de participer. Ce sacré Pierre de Coubertin doit bien se marrer dans sa tombe quand il voit qu’on utilise toujours sa phrase lancée après une soirée bien arrosée à la veille des...

le 18 juin 2016

2 j'aime