Can you dig it?
Shovel Knight est admirable, car contrairement à nombre de ses contemporains il ne prend pas le parti d'une esthétique pixellisée simplement car l'art rétro est dans l'air du temps, c'est un titre...
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le 3 juil. 2014
23 j'aime
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Alors voilà, Shovel Knight est un jeu hommage à une certaine idée de la ludothèque de la NES. Celle qui comprend des jeux qui ne se laissent pas faire et qui exigent une certaine implication de la part du joueur, Megaman en tête. Celle dans laquelle la difficulté n'est pas artificielle, mais conçue, designée pour être vaincue après moult efforts, enfin récompensés. Une résistance qui fait progresser le jouer dans sa maitrise du jeu, voire dans sa maitrise DES jeux. Mais ce n'est pas du gout de cette satanée génération Y, ces enfants de l'instantanéité, de Google, allergiques au Game Over et aux tentatives successives. Et personne n'ose leur résister, à ces bambins gâtés. Personne, sauf Shovel Knight. Et Bloodborne aussi, mais ça on en parlera une autre fois.
Shovel Knight est un platformer néo-rétro. Rétro, parce qu'il emprunte le meilleur des jeux d'action - plateforme de la fin des années 80, aussi bien au niveau esthétique que gameplay. Néo, parce qu'il emprunte aussi ce qui se fait de mieux dans les jeux modernes, comme l'absence de game over ou la customisation de son personnage. Et croyez-le ou pas, mais Shovel Knight réussit un équilibre parfait entre les deux. Son level design est ultra exigeant, ultra précis, et certains passages sont vraiment à s'arracher les cheveux. Mais il n'est jamais décourageant, car les mécaniques impitoyables d'antan ont été modernisées. Pas assouplies non, juste moins frustrantes. Par exemple, les checkpoints sont présents et permanents, ie. tant que la console n'est pas éteinte, il est possible de reprendre le jeu depuis ce checkpoint à chaque échec. Tant qu'on veut, il n'y a pas de Game Over on vous dit. En contrepartie, chaque raclée coute de l'argent. Et à force de perdre, même sans game over, le joueur se retrouve sans le sou, donc sans la possibilité de faire la moindre upgrade, donc avec un jeu globalement plus difficile. Mais voila, pour se refaire, ou pour plus de challenge, les checkpoint sont destructibles pour gagner de l'argent. Dilemme, quand tu nous tiens.
Globalement, le jeu entier est à cette image : il laisse un vaste choix de stratégies et de tactiques au joueur assez courageux pour l'affronter, sans pour autant le prendre par la main. Et ça marche, le joueur sus-cité y revient tout le temps. Il s'acharne, il lutte, et il gagne, en utilisant la bonne combinaison d'items, en adoptant la bonne arme au bon moment, en apprenant les patterns ennemis par coeur, parce que sinon il se les prend dans la tronche sans ménagement. Et tant qu'il y est, il cherche aussi un peu les items cachés et se tape les niveaux facultatifs, il y en a pléthore.
Et voila comment un jeu, petit en apparence, prend des allures de quête majestueuse et roborative, avec un bon gout d'antan sans le coté moisi. Un jeu qui respire l'amour du gameplay ciselé et du travail bien fait, qui salue ses pairs sans jamais céder aux sirènes du plagiat et du fan service. Du bien bel ouvrage, par des fans et pour des fans comme on dit.
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Créée
le 15 juin 2015
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