Sideway: New York par PoF
Nox est un graffeur qui fait du parkour sur les toits de New-York avec ses potes. Et c'est sans réaction que ces derniers assistent à l'enlèvement de leur copain, aspiré par un graffiti aux allures peu courtoises. Par la suite, on apprendra qu'une fille, portée disparue, a subit le même sort que Nox et se retrouve également piègée dans le monde de "Sideway". Voilà, le prétexte est mis en place, de toutes façons ce n'est pas le déroulement de l'histoire qui donnera l'envie d'aller au bout du titre alors autant aller directement dans le vif du sujet.
Il y a 2 aspects qui permettent à "Sideway : New York" de se démarquer d'un jeu de plateforme lambda.
Le premier profite de cet affichage "plaqué au mur" pour offrir des déplacements dans un environnement en 3D. Ainsi, au moment d'atteindre une surface horizontale, le personnage se glisse dessus et l'écran pivote afin de conserver la vue de face. Même si dans la plupart des cas, ce gimmick se veut surtout séducteur et tape à l'œil, il apporte quand même un peu de variété à certains passages en jouant sur l'orientation de la face par laquelle le personnage rentre dans la surface. Cela permettra d'user de différentes pesanteur sur un même passage.
Le deuxième point qui fait le charme du titre, c'est son ambiance urbaine, hip-hop. C'est d'abord la musique qui va faire son effet puisqu'on a droit à un véritable petit album. Plutôt chouette jusqu'au moment où il passe en boucle pour la 5éme fois. Ce n'est que sur les 3-4 dernier niveaux que la bande-son va légèrement changer de style (T'approches de la fin et c'est la musique qui te le fait savoir). Si l'ambiance des environnements se révèle assez classique et parfois trop "propre" pour un univers empli de graffs, on reste quand même dans les limites d'une direction artistique acceptable offrant une lisibilité suffisante.
Là où ça coince un peu :
Au fur et à mesure de la progression, on débloque de nouvelles capacités pour le personnage, mais il s'avère qu'elles ont tendances à devenir inutilement nombreuses et servent surtout à franchir des obstacles qui n'ont d'autre raison d'être là que de nous obliger à appuyer sur le bon bouton et par là même de lui donner une (in)utilité. Les combats en pâtissent également avec une palette de coups dans laquelle on peut facilement se tromper. On est loin d'un Rayman Origins qui se contente d'aller à l'essentiel des capacités, quitte à avoir deux boutons attribués à la même action. Il faut aussi noter que, malgré une réalisation 3D assez sommaire, on verra régulièrement le framerate tomber sans raison apparente, donnant parfois une impression de lourdeur à un jeu qui se veut fluide et rapide.
Si la campagne se boucle assez rapidement (comptez à peine plus de 3 heures), les créateurs ont néanmoins eu la (pas si) bonne idée de vous faire replonger dans les niveaux précédents grâce à certains passage qui vous étaient fermés à la première visite, ne disposant pas de la capacité nécessaire pour les franchir. C'est un peu crapuleux dans la mesure où on a perdu du temps à essayer d'explorer le niveau au maximum pour se retrouver avec un score de complétude assez décevant.
Le jeu offre également la possibilité de jouer à 2 sur le même écran mais je ne suis pas certain de l'intérêt du jeu en écran partagé (à part peut être pour "liquider" quelques méchants graffitis encore plus vite)
Pour le prix, l'expérience en vaut la peine, et même en cas de déception, la vitesse à laquelle se boucle le jeu ne risque pas de plomber votre journée. Selon le cas vous serez satisfait ou indifférent en apprenant qu'une suite est prévue sur les murs de Tokyo.