Siege Survival : Gloria Victis est un jeu de gestion et de survie dans la pure lignée de ce que faisait This War of Mine en 2014, c’est-à-dire un titre organisé en deux temps correspondant chacun à deux typologies de gameplay. Le premier versant est la gestion pure dans la base où vivent, où sont retranchés nos personnages, ici l’intérieur d’un château fort pris d’assaut par des envahisseurs qui siègent en dehors de la ville (le jour). Le second est souvent davantage orienté action est la récolte des ressources variées, le combat (si le jeu le permet), la rencontre de personnages agrémentant l’histoire et les quêtes (la nuit) etc. Deux phases se complétant l’une et l’autre, le but étant bien souvent pour cette typologie de jeu de vous mettre en difficulté sur l’aspect survie. Dans Siege Survival, vos personnages doivent donc se nourrir, dormir, récolter des ressources pour fabriquer de l’équipement à destination des soldats qui se battent sur le champ de bataille ou qui défendent les murailles, créer des remèdes pour survivre aux maladies, des bandages, nourrir le bétail afin qu’il produise de la nourriture constamment, alimenter les trébuchets pour aider les soldats au combat etc. De la gestion pure en somme dont la plupart, pour ne pas dire la totalité, des mécaniques se résument à ramasser des composants pour fabriquer les objets. La difficulté étant de gérer le timing et de trouver les composants disséminés dans la ville à proximité immédiate du château. La faim, la soif et la fatigue seront également vos pires ennemis puisqu’ils conditionnent la rapidité d’exécution des tâches ainsi que la santé générale de votre personnage (qui peut mourir, cela va de soi). Si l’aspect « loot & craft » s’avère maîtrisé et satisfaisant, la répétitivité se fait vite ressentir. Les phases d’exploration à l’extérieur du château fort sont relativement décevantes tant la mobilité de votre personnage est poussive : lent, peu agile. Les combats, ou du moins la possibilité d’éliminer de temps à autres un soldat discrètement, n’apportent pas grand-chose non plus car la mécanique est punie d’un renforcement des patrouilles ennemies dans le quartier où eut lieu l’assassinat. Lors des phases d’exploration de nuit, le nombre d’emplacements dans votre sac à dos dépendra de la morphologie de votre personnage. Si c’est relativement réaliste comme apport, cela reste particulièrement chiant. Votre gameplay consistera donc majoritairement à sonder chaque boîte, chaque coffre, chaque tas de bricoles, pour ramener le plus possible de matériel et ce toutes les nuits avant d’arriver à l’épilogue de l’aventure (environ 6h de jeu). Franchement, ce n’est pas dingue du tout. Les possibilités en termes de fabrication d’items étant très limitées par ailleurs.
Pour conclure, je dirai qu’il faut vraiment apprécier le gameplay à la This War of Mine pour apprécier ce Siege Survival : Gloria Victis tant les similarités sont nombreuses. Loin d’être un mauvais jeu, il souffre néanmoins de son genre. Une boucle de gameplay en deux phases assez répétitives et punitives. On n’oublie pas qu’il s’agit d’un jeu de survie avant tout et que nombre d’évènements aléatoires vont venir vous défier, sans parler des négligences causées par le joueur même qui peuvent être fatales à vos personnages ou animaux. Siege Survival : Gloria Victis est un titre sans grande ambition dont le principal mérite est de proposer un univers original pour le genre.