Cela faisait un petit moment que je n'avais pas flâné de façon innocente...
Régulièrement je vaguais entre diverses plateformes dont j'avais l'aisance de regarder les sorties, puis des promos pour tester des jeux dont je n'aurai sûrement pas lorgné une échancrure...
Un jour est arrivé le GamePass... et du fait de la pandémie, j'ai souscrit à ce dernier histoire de tester des jeux, des concepts auxquels je n'aurai jamais osé...
SIGNALIS est de ceux là, et le pire, c'est qu'en fait... je suis tellement client du genre.
Ah oui... le genre est du Survival-Horror à "L'ancienne"
Ceci étant dit...
Faisons un petit FlashBack...
en 1996, j'ai la vingtaine, une PS1, un petit job d'été générant un peu d'argent de poche. Bizzarement, des gens comme Tokuro Fujiwara et Shinji Mikami décident de sortir un remake (j'exagère) du frenchy "Alone in the Dark" mais version sauce yakitori bien goutue du nom de Resident Evil, et qui fait que mon salaire durement gagné, fond comme neige au soleil au Score Game du coin !
Les clichés horrifiques, les énigmes à la con mais pas que, les safe-room avec une gestion d'un inventaire limité, les ganjas vertes, bleues ou rouges, tout cela a donné un mètre-étalon dans un genre qui se perdra avec les années. Revenir à ce genre de procédé seraient abérant et suicidaire, surtout 30 ans plus tard...
Et pourtant, un jeune couple de créatifs germanique m'ont fait mentir !
Barbara Wittmann et Yuri Stern ont pondus une petite merveille qui m'a subjuguée, autant par le côté narratif (révisez vos classiques SF, d'Art Plastique et de philo... désolé) que par le risque de faire renaître un style rigide mais au combien efficace dans le genre. Avec le luxe que tout se tient pour le peu de se concentrer un minimum sur l'univers. Je ne vais pas détailler les propos tenus par le jeu, mais pour le peu que votre esprit soit réceptible, il y a de quoi se faire plaisir.
Histoire de défleurer un peu, comprendre la série "Die Toteninsel" du suisse Arnold Böcklin pourra aider (un peu) dans la compréhension de l'histoire. Ceci précisé, ce n'est que mon interprétation et mon ressenti selon ce que le jeu m'ai donné comme indices de compréhension.
Graphiquement, c'est du pixels-arts, avec une direction artistique très nippone de bonne facture. Rien ne dessert le propos. Seul les quelques phases "3D" manquent de finesses et bien que lourdes, rien qui ne gachent vraiment l'expérience.
Le jeu est modernisé dans sa vitesse d'exécution , les safe-room sont placées de façons efficaces et pratiques, les énigmes ne demandent pas non-plus d'avoir un doctorat en proctologie, et un peu de procastination sur internet vous donnera du grain à moudre pour vos recherches d'explications et de lores.
Côté action, on est dans le genre RE PS1, mais une aide à la visée permettra de ne pas se frustrer sur un côté très anecdotique de l'expérience.
Par contre, avec cerise sur ce glaçage horrifique, le premier Run une fois terminé, redemarrez une partie et vous ne serez pas décu du voyage.
SIGNALIS, c'est maîtrisé et efficace. Je fais une ovation aux auteurs et intervenants pour ce magnifique travail me donnant de fabuleux moments.