Welcome to Silent Hill ...
Trois ans jour pour jour après la sortie de "Resident Evil" en Europe, Konami (Castlevania, Metal Gear ...) publie "Silent Hill" qui deviendra incontestablement le jeu le plus sombre et le plus glauque de l'histoire de la Playstation première génération.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Silent Hill est une petit ville balnéaire située dans un coin reculé de l'Amérique et qui, suite à un incendie, devint progressivement une ville fantôme.
L'histoire débute avec Harry Mason, un homme veuf et sa fille Cheryl qui, sept ans auparavant, à été trouvée aux abords de Silent Hill.
La période des vacances étant commencée, ils prirent la route en pleine nuit et se dirigèrent vers cette ville qui semblait étrangement intéresser Cheryl alors que personne ne lui en avait parlé.
Mais un accident mit fin au périple et Harry se réveilla le matin au volant de son véhicule, entouré d'une brume épaisse et ponctuée de flocons de neige. Cheryl a disparu ...
Après un horrible cauchemar, le personnage principal se réveille dans une cafeteria de Silent Hill. C'est à ce moment que l'aventure commence et vu le temps qu'il fait dehors, ça ne va pas être une partie de plaisir. Surtout quand des monstres difformes viennent vous attaquer à chaque coin de rue.
Au début du jeu, l'équipement est plutôt sommaire : un pistolet, un couteau, une lampe torche, une radio (qui émet des grésillements à chaque fois qu'un monstre est susceptible de vous tomber dessus) et une carte de la ville qui s'avérera plus que salvatrice dans cette quête. Une fois laché dans la ville, il s'agit d'évoluer dans un brouillard tellement épais que l'on ne voit rien devant soi au delà de dix mètres (ce qui rend le jeu particulièrement stressant).
Contrairement à "Resident Evil", la caméra est mobile, ce qui intensifie le coté action du jeu. Pour les combats, de nombreuses armes au corps à corps sont prévues, ce qui renforce le coté survival. Certains ennemis sont particulièrement agiles, ce qui nécessitera une bonne organisation de l'arsenal et des fioles de guérison.
Comme son homologue "Capcomien", "Silent Hill" possède des énigmes plus ou moins faciles qui mettront à l'épreuve la patience et reflexion du joueur.
Puis, une alarme retentit et tout devint sombre, la nuit tombe d'un coup et le décor change. Les murs laissent parfois place à des grillages et à des lignes de barbelés ensanglantées sur lesquelles on peut parfois apercevoir des cadavres mutilés, amputés...
Ce moment du jeu est vraiment intéressant car le jour ayant laissé place à l'obscurité, la lampe torche est la seule chose qui va permettre de voir où on va.
Ajoutez à ça : la radio qui grésille, le manque de visibilité permanent, les monstres qui attaquent, les énigmes et la possibilité de se déplacer dans les quartiers de la ville, Il y'a vraiment de quoi être mal à l'aise durant toute la durée du jeu.
Certains lieux comme Archemilla Hospital et Midwich Elementary School seront visités de jour comme de nuit, ce qui permettra de voir les choses de différentes façons.
La musique, interprétée par Akira Yamaoka, est méga flippante (surtout quand elle est accompagnée de portes qui claquent et de cris inhumains).
Bref, il s'agit pour moi de la meilleure expérience de Survival Horror sur consoles. Depuis, la franchise "Silent Hill" s'est étendu à travers plusieurs jeux du même nom (dont un deuxième, devenu culte) et a fait l'objet d'un film que je trouve assez réussi (ce qui n'est pas le cas de la plupart des adaptations au cinéma).