Je viens de rejouer à Silent Hill sur ma vénérable PS1 modèle SCPH- 7502 (antérieure à avril 1998, ce qui lui fait exactement 27 ans à ce moment précis !) et outre ma surprise de voir ma console très bien fonctionner (après juste un coup de coton tige sur la lentille), j'entends le jingle inoubliable de la PS1 (https://www.youtube.com/watch?v=oAhvQoLpvsM) puis l'écran-titre de SH, avec son air de fête foraine (https://www.youtube.com/watch?v=mdqNshgDwtQ&) et me revoilà dans cet univers brumeux à rechercher ma pauvre fille Cheryl, disparue après notre accident...
On commence avec notre réveil en chouette anime 3D et puis on retombe dans la réalité tremblotante et vilaine des polygones.
Alors oui, 1999, c'était acceptable mais là, ça me pique les yeux, je dois avouer.
Bon...
J'essaie de retrouver mes marques via ma manette de PS2 achetée d'occase il y a un mois (oui, c'est totalement compatible...) et je peux donc utiliser le joystick gauche pour tout ce qui est directionnel (le droit étant inutilisé).
Il faut trouver comment viser (R2), tirer (X), courir (◻) et plus tard, consulter la carte (△).
Ah oui, pour sauvegarder, c'est un bloc-note (dans ma tête, c'était un carré rouge, mais ça, c'est pour SH 2...).
Je ramasse les vitamines, le couteau et unthheussssssss (oui, le bruit d'une vitrine fracassée, vous savez bien !!) et voilà cette saloperie de Pterodactyle violet et moi de spammer (X) en restant appuyé sur (R2) pour lui trouer la peau !
Bref, vous connaissez tout ça !
Je cours à perdre haleine dans la rue (mes semelles claquent comme un cheval au trot portant des chaussons) et quand je cours dans l'herbe, ça ressemble à un frottement sur une moquette en plastique..
Pas top, ces effets sonores.
Au contraire du grésillement caractéristique de la radio annonçant une présence, très prenant !
L'on a le battement irrégulier des ailes du Pterodactruc, le clic-clac des griffes des chiens morts puis plus tard le "hon-hon" de la chose simiesque qui te saute à la gueule pour te...lécher la face, (te la grignoter) ?
Lorsque la sirène retentit, on se retrouve dans un monde tremblotant de rouille où aucune carte n'est permise, et tu ne sais plus où tu es, ni où tu vas (encore plus dans ce foutu hôpital où dans un seul étage se trouve deux ou trois couloirs remplis de portes plus ou moins identiques, exceptées les doubles battants ou celle marquées d'inscriptions comme Ophaël, par exemple...)
Oh oui, la lampe, faut appuyer sur (O), pas besoin d'aller sur Select, quel con je suis !!!
Les dialogues sont euh...
Disons que les acteurs vocaux sont très loin d'être convaincants et sont aussi très mal dirigés.
De longs silences entre chaque réponse, les émotions sont peu marquées, sans parler bien sûr de l'apparence gélatineuse des persos qui tremblent sans arrêt et ce, même immobiles (SURTOUT s'ils sont immobiles !!).
Les scènes dialoguées sont donc assez laborieuses à suivre (même chose que Resident Evil, ce la dit...) et ça, ça m'a un peu déçu car je ne me rappelais pas ce degré d'amateurisme...
L'histoire de ce jeu est un peu confuse: Dallilah Gillespie sacrifie sa fille pour donner naissance à un nouveau Dieu (ou Diable, au vu de son apparence finale, selon vos choix antérieurs), mais ce n'est pas pire que son concurrent de l'époque Resident Evil, cela dit...
Sûrement mieux, à la réflexion !
L'OST d'Akira Yamaoka est par contre réussie, car donnant une atmosphère parfois mélancolique, souvent lugubre.
Concernant les Boss, c'est souvent le bordel total (par exemple, cette foutue larve du centre commercial ou pire, la pauvre Sybil possédée sur ce foutu carroussel qu'on doit shooter au max sans se prendre de mandales, car les siennes portent loin et ses balles nous balancent au sol à chaque fois...
Mais allons quoi, c'est quand même Silent Hill premier du nom, qui m'a enchanté dans ma jeunesse (jeunesse adulte, donc...) et son atmosphère éternellement brumeuse (un truc pour éviter de modéliser des décors, à la base...) reste unique à cette époque et contribua à le différencier de Resident Evil, bien plus rentre-dedans dans son mastiquage de morts-vivants (ce que j'apprécie beaucoup aussi, entendez-le !).
Puis vint Silent Hill 2...