Apparu pour la première fois en 1999 sur PSOne, ce jeu est le plus glauque et malsain qui m'est donné de voir. Mais au delà de l'horreur, il s'agit d'un jeu à l'univers d'une richesse inouïe où la beauté ne porte pas forcément sur ce à quoi on pourrait penser. Car oui, je trouve ce jeu d'une beauté incroyable, même si on pourrait y voir l'enfer, le game design a été sacrément soigné avec des murs qui se dégradent devant nos propres yeux. Donc en plus d'avoir une ambiance très travaillé, on a une BO tout simplement magnifique signé par Akira Yamaoka et un scénario très prenant. Je me souviens d'une séquence qui m'a particulièrement marqué. Heather (la fille qu'on contrôle dans Silent Hill 3) demande à un personnage si il a vu les montres. Cette personne lui répond "Parce que toi, tu vois des monstres?". Et là on se remémore les séquences où on entend des enfants criés. C'est cruel. Le personnage continu en disant qu'il blaguait, mais on ne peut s'empêcher d'y penser. Le doute persiste. Et toute la série est comme cela, le doute nous poursuit sur tout le long du voyage. Et je retiens Silent Hill 2, le meilleur épisode avec cette histoire d'amour hors norme et tout simplement passionnante.