Sorti un peu dans l'indifférence totale malgré son multi-support, Singularity n'est pas si mauvais.
Le pitch et les screens font penser à un FPS venu de l'Est et il pourrait effectivement trôner sur la même étagère que Metro 2033, celle qui est juste en dessous de S.T.A.L.K.E.R.
Singularity se parcourt agréablement.
Les armes sont efficaces même si toutes déjà vues. Deux armes pourront être choisies simultanément mais le jeu n'engage pas le joueur à se servir de celles-ci et, au final, les armes de début de jeu pourront se montrer les plus efficaces durant toute la durée de celui-ci.
Les pouvoirs sont sympathiques mais pas très originaux et ils sont surtout parfois prétexte à des puzzles redondants et peu imaginatifs, ce qui casse le rythme inutilement quasiment à chaque fois.
Le jeu ne délivre pas tout son potentiel dès le début et le joueur est récompensé par la suite d'avoir tenu un début pas forcément prometteur: Singularity devient de plus en plus agréable au fil de son avancée.
Visuellement, cela serait à rapprocher (du moins au niveau de la palette de couleurs et des décors en destruction) d'un Gears of War en beaucoup moins chiadé mais toutefois plus coloré (genre 2 ou 3 couleurs en plus dans la palette en fait, donc 5/6 au total). Bref, tant qu'on est pas trop regardant dans les détails ou qu'on ne commence pas à faire les fonds de décor, ça passe plutôt bien.
Le scénario ne casse pas des briques non plus mais donne suffisamment envie d'avancer pour connaître la suite. Le développement de celui-ci par les enregistrements audio est par contre assez rébarbatif (et pas aidé par la VF d'ailleurs) et souvent franchement mal amené (bon déjà est-ce-que c'est crédible d'enregistrer chacune de ces actions sur magnétophone dans l'espoir qu'un sauveur de l'humanité en ait besoin un jour? Mais le débat philosophique et social n'a pas lieu ici).
Malgré cette pléthore de défauts , Singularity diffuse tout au long de son aventure (assez courte : 6/7h) un parfum old-shool et assez de plaisir pour en faire un jeu plutôt sympa qui, il est vrai, s'oubliera certainement bien vite.