Un FPS loin d'être bon, essayant tant bien que mal de singer les succès de son époque tels que Bioshock, Call of Duty ou plus anciens comme Half Life 2 et Metro 2033. Mais malheureusement de manière peu subtile et surtout en beaucoup moins bien en tous points.
Ce n'est pas très beau, même si la DA s'en sort bien avec son côté bien glauque. C'est mou, et le personnage est incapable de courir plus de 5 secondes. Les armes n'ont aucun punch, et les feed back sont très mauvais. Et que dire des ces armes tirant des balles en "slow motion", donnant lieu à des gunfights aussi intéressants qu'un QTE d'un mauvais Telltale. Les boss, oubliables ou nuls, sont heureusement rares. Le level design est plus que quelconque, et les checkpoints très mal placés -vas y qu'on doit se farcir une même séquence scriptée à chaque essai de certaines zones. Malgré tout, le rythme général est plutôt bon. On alterne sans vergogne phases de shoot un peu nulles et balades ponctuées de fouilles (reprenant le côté pénible de Bioshock avec de nombreux clics à effectuer) et de mini puzzles. Ces derniers étant aussi une excuse pour trouver une utilité au super glove. Parfois ça fonctionne, parfois moins, on évite ainsi le trop plein de phases d'action, et permet de profiter un peu plus du décorum. Mais à croire qu'au delà de 1 mètre de haut à franchir, notre héros à besoin de l'aide de la science fiction. On reste très loin d'un Half Life sur ce point. Surtout oublions ces moments durant lesquels les contrôlent nous sont retirés, un effet de mise en scène souvent pénible et trop fréquent dans Singularity.
L'histoire (dans laquelle les russes sont encore les gros méchants qui ont fait n'importe quoi avec la science, donc c'est aux gentils américains de faire le sale boulot), est balancée dès l'intro (et via d'autres séquences vidéo en début de jeu, trop longues et cassant le rythme), annihilant en grande partie la surprise et le mystère de l'ile faisant office de théâtre au jeu. Le reste tourne vaguement autour des singularités temporelles des voyages dans le temps, même si l'ensemble m'a paru un peu confus ayant particulièrement eu du mal à m'y intéresser. Quelques scènes, notamment au début -l'école et l'accueil par exemple-, fonctionnent bien pour donner vie au passé de l'ile. A côté de cela on croise beaucoup de bandes sonores et lettres gonflant le lore, à la manière, encore une fois, de Bioshock. Ainsi que d'étrange scènes fantomatiques où resurgissent du passé des moments de la catastrophe. Quelques (peu) personnages secondaires d'importance diverse participent au récit. Il ne nous aideront pas directement par rapport à nos actions car entièrement scriptés (avec des téléportations quelque peu étranges par ci par là). Et ils ont aussi la fâcheuse habitude de décrire tous nos faits et gestes sans être pourtant présents.
Les allés retours dans le passé sont sous exploités. Aucune grosse différence de gameplay, aucun véritable puzzle exploitant ce pan du scénario, tout juste des objets de l'autre époque (au hasard des tonneaux rouges qui font boom) qu'on peut invoquer à l'infini à certains endroits... Non, vraiment, ils n'étaient pas très inspirés.
Reste la toute fin qui nous proposent l'espace de quelques minutes une mise en scène sympathique liant les deux époques, et un petit twist, loin d'être original mais qui fait le job et ouvre plusieurs fins (vidéo). L'ensemble se boucle en un peu plus de 6 ou 7 heures (en normal et en fouillant suffisamment). Il n'en fallait pas plus.