Avant-propos, je suis allé au bout du supplice. J’ai terminé l’histoire et tous les défis présents dans le jeu, et j’ai obtenu tous les trophées.
Soccer Story est un MONSTRE de fainéantise. Il est l’exemple parfait de certains jeux développés par des studios manquant cruellement de talents, d’ambitions et de créativité ; mais qui pensent pouvoir jouer sur le "charme indé" en abattant leur cache-misère de pixels, d’animations minimalistes et de couleurs flashy dans un monde niai et enfantin.
Terminer Soccer Story à 100% est un défi en soit. Ce jeu est littéralement l’enfer du softblock.
Si vous trouvez un item avant de trouver le pnj qui vous missionne : softblock.
Si vous réussissez un défi avant de trouver le pnj qui vous le lance : softblock.
Si vous n’allez pas chercher la ligne de dialogue au bon moment avant de commencer une mission pourtant déjà accessible : softblock.
Etc etc etc.
Le jeu ne propose pas de sauvegarde manuelle, ni de possibilité de charger une sauvegarde automatique antérieure.
Dans le chapitre 1 j’ai recommencé le jeu trois fois (bug sur les poubelles, dialogue avec le panda, le tableau des scores), j’ai recommencé le chapitre 2 une fois (le pnj marchand de glaces qui ne donne pas la mission), le chapitre 3 une fois (bug sur les actes de propriété des marchands), le 4 DEUX fois (bug du pnj qui donne la mission pour pêcher le piranha et bug de celui qui ne valide pas la mission des photographies), et la dernière zone l’île céleste une fois (bug du pnj sur la gauche avec les cibles qui ne valide pas la fin de mission).
Obligé de suivre un guide vidéo sur certains passages, non pas à cause de la difficulté, mais pour être certains de faire les actions dans le bon ordre pour ne pas voir bugger ma sauvegarde.
Bref.
Tous les autres aspects du jeu sont d’une pauvreté abyssale. Vouloir faire du pixel-art, c’est bien, mais ça s’apprend.
Il n’y a aucune cohérence dans la DA. Les personnages ne sont qu’une bouillie informe de pixels grossièrement assemblés, certains décors sont plus fins et réussis dans ce style et d’autres sont juste des assets de flat-designs bruts sorties direct du logiciel de modélisation ou pompés à droit et à gauche parce que flemme.
Aucune indication de la direction des pnj ou des items lors de la réalisation des quêtes, pas de point indiquant votre position quand vous ouvrez la map, pas de compteur ou d’indice d’avancement de la quête, la quête qui n’avance plus si vous n’avez pas cliqué sur le pixel précis prévu par les devs, quand bien même vous présentez la solution sous le nez du pnj vous envoyant quêter.
Le design des personnages du trailer, de l’affiche et du menu principal n’a rien à voir avec celui des personnages dans les menus in game, parce que flemme de redessiner les footballkidnpc.jpeg ou ‘NPC default characters’ pompés sur RPG Maker après avoir fait l’affiche.
Et le pire dans tout ça, ce sont probablement les matchs de foot. Rigides au possible, aucune variété dans le jeu, aucun mouvement, aucun dynamisme. Même avec toutes les améliorations en end game, le gameplay des matchs reste excessivement pauvres.
Ne vous attendez pas à Golf Story ni Inazuma Eleven. À moins d’aimer se faire du mal, il n’est pas possible d’aller au bout de Soccer Story tout en l’appréciant. Il n’y a qu’à voir le pourcentage d’obtention des trophées/succès obtenus par les joueurs (la majorité d'entre eux étant pourtant liée à l’histoire) pour comprendre à quel point l’abandon est précoce et prématuré chez ceux qui ont lancé le jeu.