On le sait déjà, Sonic & All Stars Racing Transformed est un clone de Mario Kart.
Il n'y a aucune honte à ça, au contraire, il est normal de vouloir s'approprier des systèmes de jeu qui fonctionnent. Rareware le faisait d'ailleurs très bien à l'époque de la N64.
Pourtant, n'est pas Nintendo qui veut, et les notions de fun et d'équilibrage peuvent vite dégénérer si elles sont mal implémentées.
Concrètement, ce Sonic ASRT est correct. Le pool de personnage a le mérite d'être original, puisqu'on retrouve pas mal de têtes connus de Sega (Sonic et Co., Ryu de Shenmue, Joe Musashi de Shinobi...). Chaque personnage possède d'ailleurs des stats différentes, affiché clairement via 5 icônes. En jouant souvent avec un personnage, on débloque d'ailleurs de nouveaux styles de conduites, qui change ces statistiques. Au final, chaque personnage peut ressembler à un autre, et on est donc pas frustré de devoir prendre quelqu'un que l'on connait moins, juste parce que les attributs ne correspondent pas à notre style de jeu.
On retrouve également la plupart des objets classiques d'un Mario Kart : Drone (Carapace Rouge), ou Fusée (Carapace Verte), Boost (Champignon), le All-Star (Etoile), auquel s'ajoute la Tornade (inverse les commandes du joueur touché), les boules de neige (similaire à la Carapace Verte, avec un bonus Givre si l'adversaire est touché plusieurs fois), et l'essaim (dispersion de nuisibles qui ralentissent le joueur). Le grand absent est ici la Carapace Bleue, qui, même si sa présence est souvent frustrante dans MK, son absence empêche bien souvent de rattraper le 1er joueur pour peu qu'il ait pris de l'avance.
Le jeu propose également un mode solo qui se différencie justement d'un Mario Kart, puisqu'il ne propose pas seulement une succession de courses classiques, mais également quelques défis à réaliser.
On retrouve donc un mode "Boost", dans lequel on doit sans arrêt être en boost, sans quoi un compte à rebours défile, ou un mode "Dérapage", dans lequel chaque dérapage permet rapporte des secondes supplémentaires pour finir la course avant la fin du décompte. A cela s'ajoute un bonne course/bataille (course classique, mais au bout de 3 coups, le joueur est éliminé), ou course VS, dans lequel on affronte qu'un autre joueur, et pour laquelle il est nécessaire de finir 1er à la fin du temps imparti.
Enfin, fonction un peu secondaire mais qui change les courses : Les véhicules changent de forme. On passe donc de la voiture au bateau où a l'avion, parfois les 3 dans la même course, ;ce qui a le mérite de dépayser un peu, même si la conduite au bateau tiens plus parfois de la purge
Maintenant que tout est dit, passons au sujet qui fâche. Comme déjà énoncé, l'équilibrage est une notion très importante, principalement pour le jeu en solo. Malheureusement, Sonic ASRT s'est justement un peu pris le mur à ce niveau, principalement au niveau de l'IA.
Dans un jeu de course, on attend certains évidences de ses concurrents informatisés.
- Tout d'abord, tout bot qu'il est, l'autre joueur ne doit pas tricher (Oui, c'est toi, Mario Kart 64, que je dénonce). Fort heureusement, ce n'est pas trop le problème ici, même si on peut se retrouver parfois avec certains comportements étranges (comment Sonic a réussi à me rattraper dans la seconde alors que je viens de l'envoyer dans le décor ?).
- Ensuite, et surtout, on ne souhaite pas d'acharnement sur sa personne, sous prétexte d'être le seul joueur avec des pouces opposables. Et c'est la que le bat blesse. En course simple, l'idée de l'IA n'est pas de finir premier, mais plutôt de vous laisser finir dernier. Il m'est souvent arrivé de me recevoir des crasses alors que j'étais déjà à la dernière place. Le plus flagrant était pendant la course/bataille, pendant laquelle tout le monde s'acharnait sur moi uniquement (non je ne suis pas parano !).
- Enfin, il faut une notion d’égalité entre les véhicules, sans quoi cela vire au ridicule. Et cela vire au ridicule. Les bots sont équipés de véritables tank qui n'hésitent pas à vous pousser tandis que vous devez subir la moindre bousculade dans votre voiture en papier mâché. La physique ne leur fait même pas peur, puisqu'ils peuvent se manger tout les murs sans perdre la moindre vitesse. Bref, oubliez la notion d'égalité ici.
A cela, on peut également ajouter un manque cruel d'équilibrage de la difficulté. Certaines défis sont affreux à passer dans les 1eres courses, alors que les suivants se joue une main dans le dos et l'autre dans un endroit que la décence m'interdit de préciser.
Pour conclure, bien que ce jeu soit un clone, son apport de nouveauté permet tout de même de s'amuser avec, particulièrement en multi, même si le manque de finition se fait vite remarquer.