Deuxième passage exclusif du hérisson bleu sur Wii, Sonic et le chevalier noir nous plonge cette-fois ci dans une ambiance médiévale : pour la première fois muni d’une épée, Sonic devra partir à la recherche du roi Arthur et de ses sbires et mettre un terme à la menace qui pèse sur le royaume. Tout un programme.
La particularité de ce Sonic est donc de permettre à notre héro de combattre tel un chevalier en donnant des coups d’épée avec la wiimote, tandis que le personnage se contrôle à l’aide du stick du nunchuk dans des parcours en 3D linéaires, comme dans les autres jeux Sonic en 3D. L’idée était louable mais l’exécution laisse à désirer : les mouvements d’épée manquent cruellement de précision (et qu’on ne viennent pas me dire que le problème vient de la console Wii en elle-même, allez donc jouer à Zelda Skyward Sword, Metroid Prime 3 ou Mario Galaxy avant d’aller sur ce terrain là). Pour vaincre les (nombreux) ennemis, il faut globalement se contenter de secouer la wiimote n’importe comment en priant pour ne pas se prendre un coup pendant le temps de latence des commandes. L’ensemble est trop approximatif, les combats sont beaucoup trop répétitifs et nuisent au rythme global du jeu. L’astuce pour éviter les combats consiste alors à sauter juste avant d’arriver devant la prochaine vague d’ennemi pour passer au dessus : on sent que le jeu n’a pas tout à fait été pensé pour, mais ça soulage quand même. A noter tout de même : un système de coup rapide spécial assez sympa.
Les parcours, eux, sont corrects mais assez peu inspirés. Et les quelques combats de boss sont assez inégaux : par exemple, j’ai profondément détesté la rencontre avec Knuckles, mais le (vrai) boss de fin est plutôt cool.
A côté de ça, le jeu propose aussi des modes de personnalisation moins utiles que dans Secret Rings, et comporte de nombreux trésors à collecter et des missions et objectifs bonus pour les plus persévérants.
Techniquement, le jeu s’en sort avec les honneurs. Les environnements sont soignés et plutôt varié, et l’animation impeccable, comme d’habitude – la sensation de vitesse reste encore le gros point fort de la saga. Les ennemis sont cependant assez moches, et les menus peu engageants. Bonne surprise du côté de la bande-son : celle-ci est vraiment à la hauteur, tous les thèmes sont bien choisis et les chansons sont vraiment cool et pas trop répétitives.
Bref, ce Sonic et le Chevalier Noir est un opus somme toute très moyen, gâché par un système de combat trop lassant et brouillon, à ne réserver qu’aux fans les plus indulgents.