Temps de jeu : 10 heures
Mon deuxième Sonic
Test rédigé pour Le Red Blog [#4]
Le hérisson bleu le plus rapide de l'Histoire revient sur le devant de la scène pour émerveiller une fois de plus les fans de la marque nipponne. Qu'il s'agisse d'une simple suite ou d'un numéro deux bien burné, il s'agissait là de marquer au fer rouge la concurrence, déjà bien secoué par un premier volet décoiffant. Mario deviendra-t-il « Mariole », ou Sonic finira-t-il en « Panic » ? La réponse on l'a forcément tous, mais à l'époque, c'était une autre paire de manches. Allons donc droit au but et savourons ensemble pourquoi Sonic the Hedgehog 2 persiste, aujourd'hui encore, comme l'un des meilleurs jeux de la série !
Spin to win
Un an après le succès retentissant de Sonic the Hedgehog, SEGA livre son deuxième épisode dans l’espoir d’affirmer sa nouvelle mascotte, en lieu et place d’Alex Kidd. Si le gameplay n’a pas changé d’un poil ou presque, il se montre toujours aussi grisant malgré sa simplicité. Mieux encore, l’apparition du Spin Dash permet au hérisson de charger sa course sur place, pour déboucher sur un démarrage en trombe. Cette technique, qui manquait cruellement au premier épisode (notamment devant de grandes pentes abruptes), règle nombre de soucis en plus d’accélérer naturellement le rythme du gameplay. Ajoutez-y une légère révision du level design, plus horizontal que dans l’opus précédent, et vous obtenez une réelle volonté de permettre au joueur de foncer sans avoir peur du danger. Évidemment, certains mondes restent un poil vicieux (à l’image du second, Chemical Plant Zone), mais dans l’ensemble tout est fait pour que l’on ait la possibilité de dévaler les niveaux sans accrocs. Un point tout autant positif que négatif.
Forcément, avec un level-design très linéaire bien qu’excellent, Sonic the Hedgehog 2 se montre encore plus facile que son aîné. Ce n’est pas la pléthore de nouveaux ennemis parfois complexes à appréhender (les singes, les étoiles explosives ou les hippocampes par exemple), ni même les boss assez originaux qui parviendront à relever le challenge. Malgré un total de dix mondes, le jeu se montre aussi court que le précédent, la faute des mondes désormais découpés en deux niveaux, en lieu et place de trois précédemment. Visuellement très riches, en plus d’être thématiquement plus aboutis, les environnements – colorés et inspirés – se font plus naturels que dans Sonic the Hedgehog. La bande-son enfonce à nouveau le clou, plus mémorable que jamais et proposant tout un tas de hits. De ce Sonic the Hedgehog 2, on retiendra également la tentative un poil ratée de proposer un niveau à scrolling imposé, des bonus-stage plus funs à défaut d’être toujours aussi frustrants, un mode duel à deux jours en écran splitté sympathique, mais anecdotique.
Conclusion
Plus beau, plus intelligent, plus généreux et plus fort, Sonic the Hedgehog 2 confirme la réussite du premier opus en plaçant la barre très haute. Loin d’être parfait, il reste néanmoins bourré de qualités, que ce soit dans son gameplay, son level design ou sa direction artistique qui gagnent en maturité. Les deux gros défauts de son aîné n’ont malheureusement pas disparu, que ce soit dans sa durée de vie – presque une heure et demi sans game over – ou dans sa difficulté encore plus accessible ; seul le combat final peut-être qualifié de complexe, en plus d’être grandiose. La présence de Tails, un personnage secondaire qui n’hésite pas à frapper également les boss ou à participer aux bonus-stage (souvent pour le pire), a quant à lui de quoi irriter ; la possibilité de le désactiver, de ne jouer que lui ou d’être contrôlé par un deuxième joueur, malgré un impact limité vis-à-vis de Sonic, est fort heureusement présente. Sonic the Hedgehog 2 est un grand jeu et mérite d’être joué aujourd’hui encore, tant le titre n’a pas vieilli d’un poil.