Soul Blazer
7
Soul Blazer

Jeu de Quintet et Enix (1994Super Nintendo)

Soul Blazer fait très désuet. Je me suis même demandé si ce n'était pas une adaptation d'un jeu plus vieux à peine mis au goût du jour. Bon, le jeu est d'abord sorti en 1992 au Japon mais même pour cette époque le jeu paraît un peu daté. Non seulement les graphismes sont vraiment limite (ils assurent le minimum syndical) mais le gameplay est plutôt primaire. La façon dont les monstres sont générés et la manière de progresser me rappelle une sorte de hack'n'slash dans la lignée d'un vieux Gauntlet, bien plus qu'un A-RPG classique de l'ère SNES. Et pourtant, Soul Blazer se révèle vraiment bon. Je dirais que c'est l'exemple même qu'un jeu n'a pas forcément besoin d'être techniquement à la pointe, ni novateur dans son gameplay, tant qu'il a des idées intéressantes qui le rendent plaisant et accrocheur. Le fait de participer activement à la renaissance des villages et de leurs habitants, en parcourant les donjons et en éliminant progressivement les ennemis, est excellent. Au départ, simples zones désertes, les villages finissent par se peupler et devenir vivants. On fait donc des allers-retours entre les donjons et les villages au fur et à mesure que l'on fait renaître les habitants, pour qu'ils nous aident à progresser. Je trouve ces interactions vraiment bien faites, on s'attache aux différents villages et au monde que l'on est en train de ressusciter (même si les échanges avec les PNJ sont relativement pauvres).

En plus, les zones sont vraiment différentes, variées et originales : grotte, pyramide, laboratoire, maquettes, montagne, cave... Du coup, on ne s'ennuie pas même si on fait un peu toujours la même chose dans chaque environnement. Le temps d'apprivoiser le pattern des ennemis autochtones et on avance facilement en taillant dans le lard. C'est vraiment à ce niveau que Soul Blazer me fait penser presque plus à un hack'n'slash qu'à un A-RPG. C'est bourrin mais assez jouissif de trucider du méchant à la chaîne tout en assistant à la renaissance d'un village. C'est vraiment ultra basique, mais c'est réalisé avec maîtrise et savoir-faire. Je n'ai pas trouvé beaucoup de défauts en terme de conception. Aussi archaïque soit-il, le jeu est vachement bien pensé : que ce soit le système d'expérience, de magie, d'équipements, d'items, même les donjons très simples mais jamais chiants, avec le souci constant de raccourcir les trajets pour revenir en arrière... Le jeu est par ailleurs généreux (mourir n'est jamais pénalisant) et plutôt facile (même les boss, en bourrinant/en usant de ruse, ne tiennent pas très longtemps). Ce confort, et l'ambiance particulière du jeu, donnent envie de poursuivre l'aventure jusqu'à la fin. Une fin qui arrive plutôt vite (10h environ, sans doute plus si on se prend la tête à chercher les emblèmes par soi-même). Bref, Soul Blazer est carrément daté, mais c'est un jeu super plaisant.
benton
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Jeux finis, Les meilleurs jeux Super Nintendo et Les meilleurs jeux vidéo de 1992

Créée

le 26 mars 2011

Critique lue 453 fois

3 j'aime

benton

Écrit par

Critique lue 453 fois

3

D'autres avis sur Soul Blazer

Soul Blazer
sseb22
7

Critique de Soul Blazer par sseb22

Suite aux méfaits de Deathtoll sur Terre, les Cieux décident d'envoyer un jeune guerrier, Blazer, sauver la faune et la flore du Seigneur des Ténèbres. Il doit sauver le Dr Leo des griffes de...

le 10 juil. 2010

3 j'aime

2

Soul Blazer
Ramifraise
10

Ni saoulant ni blasant, juste envoûtant

Titre plutôt méconnu et inclassable, Soul Blazer est pourtant sans aucun doute ce que l’industrie du jeu vidéo peut produire de mieux. Qu'il tourne sur Super Nintendo, son support d'origine, ou sur...

le 19 janv. 2023

1 j'aime

Soul Blazer
Sarieux
9

Critique de Soul Blazer par Sarieux

Excellent A-RPG très proche d'un YS qui n'a pas vieillis d'une ride. Les différentes régions explorable sont tous uniques et très belle, c'est incroyablement varié, un exploit pour la SNES. Le...

le 2 sept. 2015

1 j'aime

Du même critique

Beach House
benton
9

Critique de Beach House par benton

Je ne sais par quel miracle la musique de Beach House arrive à créer une nostalgie de rêveries insondables. Les mots ne sont pas assez forts pour évoquer le pouvoir étrange des chansons de ce groupe...

le 8 juin 2012

23 j'aime

5

Goodbye and Hello
benton
8

Critique de Goodbye and Hello par benton

Tim Buckley est presque aussi connu, si ce n’est plus, pour être le père de Jeff Buckley que pour sa musique, et c’est finalement un bien triste constat. Car il suffit d’écouter les albums de Tim...

le 1 juin 2013

17 j'aime

1

The Thin Red Line (OST)
benton
10

Critique de The Thin Red Line (OST) par benton

Thin Red Line, alias La Ligne Rouge, sans doute un des plus « beau » film de guerre qui existe, un des plus émouvant et poétique. La scène qui m’a le plus marqué, outre les sublimes plans au milieu...

le 1 juin 2013

17 j'aime