Titre plutôt méconnu et inclassable, Soul Blazer est pourtant sans aucun doute ce que l’industrie du jeu vidéo peut produire de mieux. Qu'il tourne sur Super Nintendo, son support d'origine, ou sur émulateur pour éventuellement le redécouvrir de nos jours, ce programme - comme on disait alors - est d'un émerveillement de tous les instants, d'une grande classe et d'une puissance émotionnelle incroyable. Essayons de voir pourquoi...
L'aventure commence, vous êtes un jeune homme, un héros, dépêché sur Terre par un être "supérieur" pour libérer un monde corrompu. Aidé d'une épée, d'un équipement, et de magies évolutifs, vous allez devoir occire des monstres qui se sont emparés de lieux autrefois paisibles. Les ennemis proviennent de "portails", comme dans Gauntlet, qu'il faut fermer. A chaque fois que cela se produit, une intéraction avec le monde réel libère alors un esprit ou un objet. Ainsi donc, dans ce jeu d'action qu'on pourrait confondre avec Zelda, dès que vous tuez des monstres : des personnes, des animaux, ou des objets reviennent à la vie. Et il va donc falloir sans cesse faire des aller-retours entre le monde des ténèbres et celui des vivants pour libérer des pnj, ouvrir des passages, débloquer la progression.
Le gameplay est assez simple mais cependant non dénué de subtilités, avec l'épée à deux positions et les magies qui "tirent" dans plusieurs sens. Il faudra s'adapter et savoir utiliser toute la palette de coups disponibles pour venir à bout des nombreuses rencontres. Des rencontres qui ne manquent d'ailleurs pas de charme, avec un chien parlant, la reine des sirènes, un roi maudit redevenu lucide, pour ne donner que quelques exemples. L'aventure est magique et il est très dur de décrocher !
Enfin, comme si ce scénario de monde corrompu attendant son sauveur ne suffisait pas, il y a la réalisation qui est absolument sublime. Graphismes mignons et détaillés, animations nombreuses et impressionnantes (les chutes d'eau), et surtout une bande son à tomber par terre !
Alors, a-t-il un défaut ? Oui et non : sa difficulté est plutôt un terme usurpé tant il se donne au quidam qui se lancera dans l'aventure. Mais en même temps, avec une histoire d'amour entre un ange et une femme, entre la Terre et les hommes, il paraissait obligé de rendre le jeu facile pour que tout le monde puisse recevoir le "message".
Grandiose !
(par les auteurs de Actraiser)