"Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ?"
Attention cette critique spoil des grandes parties du jeu. J'aurais bien aimé en parler sans tout spoiler mais personnellement c'est trop compliqué pour moi.
Ok
3
2
1
Tout le monde à bord de l'hélicoptère et à partir de ce moment:
===SPOIL===
À quoi bon essayer de sauver une personne, ils sont déjà tout les deux morts ?
À quoi bon tuer Riggs, il est déjà condamné à mourir ?
À quoi bon chercher la vengeance ? Que vous tiriez ou non sur la population, vous les avez déjà envoyer vers une mort certaine en détruisant les réserves d'eau.
À quoi bon choisir votre fin ? Le mal a déjà été fait.
OH SAY CAN YOU SEE BY THE DAWN'S EARLY LIGHT
Specs ops the Line est un TPS très classique dans son gameplay, on se cache, on attend que les "méchants" terroristes sortent de leur cachette pour les shooter, rien de neuf sous le soleil de Dubaï.
Le jeu se passe donc dans un Dubaï dévasté par des tempêtes de sable ou votre équipe de 3 soldats est envoyé, pour trouver et rapatrier le colonel Kurtz euh oups Konrad. (Le scénario se base sur "Au coeur des ténèbres" de Joseph Conrad ainsi qu'"Apocalypse Now")
Forcèment au début l'ambiance est à la rigolade, notre allié Lugo fait des blagues le ton est détendu.
WHAT SO PROUDLY WE HAIL'D AT THE TWILIGHT LAST GLEAMING ?
Mais dès la première tornade, le jeu se poursuit dans une longue et douloureuse descente aux enfers qui impliquera de sombre histoire de phosphore blanc, d'obession pour retrouver Konrad, de réfugiés appeurés, de destruction gratuite etc.
Les marques de cette descente se retrouvent aussi bien sur votre personnage (écorchure, vêtements en sale état), que psychologiquement (stress, anxiété, manque de confiance de votre équipe) mais aussi de Dubaï, en avançant vers le centre on s'enfonce ainsi au coeur des ténèbres et vers une ville qui tombe de plus en plus en ruine.
WHOSE BROAD STRIPES AND BRIGHT STARS THRO' THE PERILOUS FIGHT
Face aux hordes de jeux militaires sortis ces dernières années, Specs ops cherche à prouver un point. La guerre est sale. Elle laisse des traces que ce soit pscyhologique ou sur le corps. Loin du manichéisme habituel, personne n'est un saint, personne n'est un salaud fini, tout le monde est humain. Certes quelque fois les effets sont un peu lourd mais au final le résultat est là.
Ce n'est pas un jeu, ou l'on ressort indemne, comme le héros nous sommes bousculés dans tout les sens. Et cette illusion de liberté est a posteriori génial. Vous pensiez pouvoir contrôler votre dégringolade, vous ne pouvez pas. Il faut tout bonnement et simplement refuser de jouer au jeu pour ne pas subir les faux choix auxquels vous serez confrontés.