Splinter Cell: Chaos Theory par leo03emu
Bon, ca commence mal, car juste au dessus du titre est marqué Tom Clancy's. Et qui dit Tom Clancy, dit scénar de merde. Parce que bon, le gars a beau être écrivain fan de l'univers militaire, il est, à mes yeux, le champion des scénar beauf des jeux vidéo. Bref, encore une histoire de 3ème guerre mondiale en approche avec les Etats Unies versus les Ru... Ha non, la Corée du Nord. Un algorithme informatique top moumoute a été crée et il peut guider des missiles et plonger toute une ville des Etats Unies dans le noir. On incarne Sam Fisher, un Splinter cell, chargé d'espionner des bases ennemies et de sauver le monde. Sam Fisher ? C'est un bon gars. Il a l'air d'être un dur, mais en fait, il a toujours la blagounette à portée de langue. Il est d'ailleurs doublé par la voix française d'Arnold Schwarzenegger. Et puis, quand il capture un soldat ennemi, il ne le tue pas d'un coup de couteau comme il essaie de le faire croire à sa victime, mais il l'assomme avec ses gros muscles ! Les méchants ? Eux aussi c'est des bon gars. Ils ont tous un accent étranger (d'où le fait qu'ils soient suspect), mais même en étant des soldats d'élite de la mort qui tue, ils se chient trop dessus lorsque Sam fisher les menaces d'un couteau, et ils lui balancent toute les infos top secrète ! Notre héros est commandé par le Colonel Irving Lambert (le noir), Anna Grimsdóttír (la femme) et William Redding (le nerd). C'est bon, on a le cliché complet de la production américaine. Pour sauver tout ça, on a aussi le Capitaine Arthur Patridge. Normalement, on s'en foutrait de ce personnage, mais en fait, c'est le personnage le plus attachant du jeu. Pourquoi ? Il est doublé par la voix du capitaine Haddock !
Bref, tout ça pour dire que le scénario est insipide. Celui de MGS2 partait dans le n'importe quoi, celui de Chaos Theory part dans le cliché inintéressant. Parlons plutôt gameplay alors. Splinter cell est un jeu d'infiltration assez exigeant, sans pour autant aller dans le réalisme. Toute la discrétion de Sam tourne autour de la lumière. Tant que vous êtes dans l'ombre ou dans un coin assez sombre, vous êtes considéré comme invisible par l'ennemi. Cet aspect peut ne pas toujours paraître très crédible, comme par exemple lorsque l'ennemi est juste devant vous et qu'il ne vous voit pas à cause d'un peu d'ombre. En plus de la lumière, c'est le bruit qui compte. Là, rien à redire, c'est plutôt réaliste. De plus, pour la version PC, la vitesse du personnage se change via la molette de la souris, ce qui est très pratique comme système. En revanche, le truc moins bien, c'est que si on se déplace en diagonale, on va un peu plus vite, et donc on fait un peu plus de bruit. On peut alors se faire surprendre très bêtement de cette manière. Plusieurs mouvements bonus sont disponibles, comme le grand écart entre deux murs ou bien défoncer une porte pour assommer un garde juste derrière, mais concrètement, ça sert grand max une ou deux fois dans tout le jeu. Comme équipement, on a un pistolet silencieux et une petite mitraillette avec des trucs spéciaux en complément, comme des caméras glue ou des balles électrisante. Pas d'arme au corps à corps et on ne récupère pas les armes des ennemis. Plus intéressant, on a la vision nocturne, infra rouge, et détecteur d'électricités. Là, c'est beaucoup plus intéressants, les trois sont vraiment utiles et servent souvent. Tellement souvent d'ailleurs qu'au finale on passe le jeu plus avec un de ces modes de visions que sans. C'est un peu bête, car du coup, on profite assez peu des graphismes qui sont très réussi. Malheureusement, si le gameplay est bon, on ne peut pas en dire autant du level design, finalement très fermé et linéaire. La carte (une vraie plaie à utiliser), nous laisse présager du meilleur, mais on a bien vite fait de déchanter. Bref, on passe de salle en salle, on se débarrasse du garde en sachant qu'il a facilement des infos intéressante à nous dire et que son corps sera facile à cacher, si il y'a trop de gardes, on traverse discrètement la pièce dans l'ombre, en se fiant plus à ce que nous indique la barre de visibilité qu'à ce qu'on voit concrètement à l'écran. Entre temps, on crochète une ou deux serrures et on pirate quelques ordinateurs à travers un mini jeu abscon. Ce n'est pas toujours très crédible, mais ça le reste toujours plus que pas mal de jeux. C'est sympa à jouer, il y a de bonnes ambiance (la musique est pas mal d'ailleurs), mais bon, c'est sans surprise et ça ne marque pas les esprits. Le jeu aurait du être moins linéaire et moins reposé sur des objectifs qui reviennent toujours à aller d'un point A à un point B, avec pour cela, 2 ou 3 possibilités offertes. La base est bonne, mais le travail fournit pour profiter de ce gameplay est encore mollasson et peu ambitieux. Splinter cell soufrerait il du fait qu'il soit bloqué à jouer les blockbusters moyens ? C'est un peu ce que je me suis dit lorsque dans quelques rares moments du jeu, on se retrouve obliger à tirer sur tout ce qui bouge comme dans un vulgaire tps. Le problème, c'est que Splinter cell a un gameplay de jeu d'infiltration et que ce gameplay ne convient pas du tout à ce genre de scène. On se retrouve alors face à des ennemis qui, tout d'un coup, nous voit en pleine obscurité, nous entendent au moindre bruit de pas fait sur la pointe des pieds, et nous alignes deux balles en pleine tête à l'instant même où leur arme entre dans notre champs de vision. Ces passages (heureusement rare) sont tout simplement frustrant car les ennemis ont beau ne pas êtres nombreux, ils sont juste extrêmement puissant et balaie d'un revers de main toutes les astuces de discrétions qu'on a apprise durant tout le jeu. Crise de nerfs en perspective, car en plus, c'est soit une balle en plein tête, soit bien cinq balles dans le corps !
Le jeu s'achevant sur une fin minable, il faut donc passer aux autres modes. Comme par exemple COOP ! En fait, pas la peine de s'exciter, c'est juste quelques missions à faire avec une autre personne. Ca débloque des mouvements spéciaux à faire à deux et ça lag comme pas permis. De toute façon, il n'y a pas grand monde, et il faut se taper un didacticiel lourdingue ou à chaque pas on a un message débile qui nous dit ce qu'il faut faire. Il aurait été tellement plus pratique de tout simplement résumer en quelques mots les objectifs dans un coin de l'écran, mais bon... De toute façon, il n'y a plus grand monde sur ce mode. Reste le mode Versus. Et là, c'est le choc c'est très bon ! En fait, le gameplay change pas mal pour se rapprocher de quelque chose de plus souple, qui fait un peu plus penser à Metal Gear (il y'a même les grenades Chaff). De même le level design fait très jeu vidéo cette fois ci, mais peut être que c'est le fait que ça se déroule en arène qui donne cette impression. Bref, on a une équipe d'espion, qui se joue comme un Splinter cell et une équipe mercenaire qui se joue comme un... fps ! Plusieurs modes de jeu sont disponible, comme malheureusement l'indispensable mais raté mode match à mort. Pourquoi raté ? Parce que les mercenaires sont beaucoup plus forts que les espions ! Pour le peu de partie que j'ai fait, y'a pas photo ! Le truc, c'est que lorsqu'on est espion, il faut absolument briser le cou de nos ennemis, nos armes ne servant qu'à les paralyser. C'est beaucoup plus difficile que de faire du tir au pigeon en mode fps, surtout avec un peu de lag. Dommage, car ce mode de jeu est vraiment géniale et super original à la base. C'est d'autant plus dommage qu'il n'y a pas beaucoup de jeu avec le même principe. En fait, il n'y en a pas du tout.
Bref, en conclusion, Splinter Cell Chaos Theory, c'est bien sympa, mais malheureusement pas inoubliable.