Un des jeux les plus méconnus de cette génération, méprisé par les fans et la critique. "C'est bourrin", "trop facile", "a pu infiltration"...
A cela je répondrai ceci : oui, le mode solo ne vaut rien -- ou pas grand chose.
"Pourquoi cette note dythirambique, alors ?" me demanderez-vous avant d'ouvrir un Larousse pour vérifier mon orthographe approximative de "dythirambique" et me coller un "j'aime pas" de principe.
Eh bien parce que la campagne coop est tout simplement l'un des meilleurs moments vidéoludiques de cette génération. Non, non, sans déconner.
L'infiltration a certes été mise à mal durant le solo, Sam Fisher n'est plus qu'un Schwarzzie en colère, c'est vrai, et le developpeur a même poussé la faute de goût à son paroxisme avec des séquences où l'infiltration est juste... absente, voire interdite.
Mais le coop est une autre histoire, à tout point de vue.
Deux nouveaux héros, Archer et Kestrel, l'amérloque et le russkov, doivent faire équipe malgré eux pour enquêter sur une affaire se déroulant en amont de l'intrigue qui impliquera Fisher dans le mode solo. Ambitieux, de ne pas tomber dans la facilité de juste flanquer un comparse au vieux Sam. Mais le mieux c'est que cette aventure sera bien plus dans la veine des "anciens" Splinter Cell, beaucoup plus axée sur le silence et l'obscurité que son homologue, avec en prime cette notion de binôme, grâce à laquelle la technique du Mark & Execute prend tout son sens, sa beauté et son intérêt. Même l'intrigue en elle-même, plus classique mais moins cliché, est bonne ; sans compter qu'avoir deux personnages que tout sépare obligés de coopérer ajoute une dynamique au doux parfum de buddy-movie façon grande époque.
Jusqu'à l'incroyable final, là aussi original et franchement efficace.
Bref, ce mode multi a largement fait passer la pilule du jeu principal, et a su me scotcher bien plus longtemps que pas mal d'autres titres du même genre.
Depuis, le type responsable du multi a été promu à la direction de la totalité du prochain épisode. Voilà pourquoi malgré les démos fadasse qu'on nous sert sur le prohcain SC, je reste très optimiste.