Aux commandes de Charlie Blackmore, le plus jeune et le plus minuscule membre d'une (grande!) famille de ramoneurs, vous allez être amené à libérer un par un les membres de votre maisonnée du joug de l'affreux baron, grand méchant capitaliste esclavagiste de son état.
Votre taille ridicule sera dans cette aventure votre meilleure alliée, car dans l'univers de Stacking tous les êtres (vivants ou morts, humains ou animaux) sont des poupées russes/gigognes ! Il suffit d'être plus petit que son "hôte" pour pouvoir le pénétrer (hmm) et le contrôler, ce qui permet non seulement de se faire passer pour lui, mais aussi et surtout de profiter de ses capacités.
C'est là tout l'intérêt du jeu : contrôler une jolie demoiselle vous permettra de détourner un garde de sa faction, les éructations sauvages d'untel vous seront utiles pour chasser quelque inopportun alors que l'effroi que vous provoquerez en prenant le contrôle d'un ours aura de multiples avantages... le concept est encore plus intéressant lorsqu'il est poussé : en prenant successivement le contrôle d'un groupe d'individus de taille croissante, vous dirigez au final tout un petit commando aux capacités variées!
Voilà pour le concept, qui à le mérite d'être très original. La réalisation est de bonne facture : c'est relativement beau pour un "petit jeu", la bande son ne fait pas tâche, le design est plaisant et la jouabilité est à peu près correcte.
Malheureusement, comme à son habitude, le bât finit par blesser : le jeu est très court si on ne suit que la quête principale (comptez trois heures). Le joueur est cependant incité à effectuer tout un tas de quêtes secondaires dans chaque tableau, qui consistent la plupart du temps à retrouver et à contrôler des poupées uniques.... Il s'avère que c'est loin d'être captivant, et que si l'on se prête au jeu dans les premiers temps, on abandonne bien vite pour se consacrer à avancer dans l'histoire... qui est également répétitive.... Si vous rajoutez à ça une bonne dose d'humour pipi caca assez lourdingue et des cinématiques inspirées du cinéma muet qui auraient du rester dans l'imagination des développeurs, vous obtenez un produit assez bancal.
Éminemment sympathique et original, certes, mais bancal tout de même.