Premier épisode d'une série qui ne verra jamais le jour (oui, je me moque ouvertement de son titre), cette adaptation d'une scène de 20 minutes d'un film Star Wars décide de régaler les joueurs avides de vitesse avec 23 coureurs sur 8 environnements et 25 tracés différents.
Et la première chose qui frappe est la beauté du titre ! Renvoyant les séquelles de The Last Of Us ou de Red Dead Redemption directement dans les tréfonds des horreurs visu... Okay, okay, c'est un portage 1:1 du jeu d'époque. Mais si ça vous dérange, vous ne devriez même pas lire ceci ! Le jeu va cependant en profiter pour offrir du 60 fps en toute circonstance.
Ayant toujours ma version N64, je pense pouvoir affirmer qu'il n'y a pas eu plus de travail que cela de fait vu qu'on trouve toujours, par exemple, les collisions buggé quand on passe sous certains véhicules servant de décors. Les principales différences se situent sur la présence nouvelle des cinématiques compressées des introductions des courses ainsi que de celle de la musique en permanence et non plus uniquement pour le dernier tour. Des choses que possédaient les versions PlayStation, PC et Dreamcast en leurs temps si j'ai bien tout suivi mais qui se révèle superflues amha. Je n'arrive d'ailleurs pas à savoir si je préfère avoir les musiques en constamment ou simplement en guise de motivation finale. Le brouillard est aussi légèrement moins bien géré, avec quelques courses où son "épaisseur" semble popper comme une vulgaire texture mal chargée.
Le gameplay et l'impression de vitesse tiennent toujours le pavé cependant : ça défile à toute berzingue et la maîtrise du véhicule est primordiale en l'absence totale d'armement. On peut faire glisser les vaisseaux avec un bête bouton, actionner le turbo après l'avoir chargé en maintenant le stick en avant, pivoter latéralement ainsi que réparer les parties endommagées durant la course. Et freiner aussi, tant qu'à faire.
Un turbo en marche trop longtemps fera prendre feu les moteurs et l'entretien du pod, en temps réel donc, nous fera ralentir. Cette gestion des dégâts loin d'être anodine peut se révéler être un fort vecteur stratégique lors des courses les plus longues.
Le jeu est facile dans l'ensemble, l'ia ne commençant à se défendre réellement que durant le 3e et dernier championnat. Composé de 7 courses chacun, le solo paraîtra sûrement trop facile aux habitués du genre bien qu'une coupe d'entraînement contenant 4 courses et un challenge décent est aussi disponible. Les tracés n'en demeurent pas moins digne d'intérêt, avec ce qu'il faut d'embranchements et virages retors pour donner envie d'optimiser les chronos entre deux deux grosses lignes droites.
La première place permet d'obtenir les différents vaisseaux, observables sous toutes les coutures dans le hangar, et les fonds pour l'achat des pièces servant à augmenter leurs caractéristiques. Communes à tous les véhicules, ces pièces peuvent s'acheter neuves ou légèrement détériorés à la casse. Nos drones de réparation peuvent les remettre en état mais la prudence ne sera pas de trop puisqu'il est également possible d'endommager du neuf suite à une utilisation trop intensive. Bien entendu, cette contrainte n'est pas présente en mode libre.
Rapide, efficace et moche, ce Star Wars Racer peut encore se tenir la tête haute dans une ludothèque, et pas seulement parce que le genre est inexistant aujourd'hui !
Techniquement réussi, sa plastique d'un autre temps lui permet une lisibilité à toute épreuve quelle que soit la façon de le pratiquer sur cette bonne vieille Switch : tv, portable, solo ou à 2 en local.