Qu'est ce que c'est chiant ! C'est grave d'être aussi fade que ça. C'est devenu une blague récurrente de dire des productions Ubisoft qu'elles sont génériques, mais là c'est vraiment l'application littérale de ce principe. Tout est au service minimum, j'avais pas vu ça depuis Watch Dogs : Legion.
C'est pas juste le classique d'Ubisoft qui est de faire un immense monde ouvert avec rien d'autre que des trucs à collecter dedans ; à la limite ça on a l'habitude. C'est tout ce qui compose le titre qui est comme ça. Les combats c'est un petit pistolet avec trois modes de tirs dont un qu'on utilise quasiment jamais, c'est tout ? Pas de mécaniques au corps à corps, de mouvements particuliers ou de façon de jouer avec le décors ? Ah si, on peut lancer des grenades et ramasser l'arme d'un ennemi, mais on la garde pas. Cool. Il n'y a même pas de roulade alors que pleins de fois j'en ai senti le besoin. Les fusillades n'ont aucune énergie.
De toute façon le jeu veut pas que vous vous battiez. Il va toujours, fortement, vous inciter à agir discrètement. Sauf que la discrétion est pire. C'est simple : on peut soit faire un tir incapacitant qui met plusieurs minute à recharger, soit une élimination furtive qui dure des plombes. C'est affligeant et à ce titre, la totalité des quêtes du jeu consiste à infiltrer une base pour récupérer quelque chose et partir.
Cette fainéantise s'observe dans tout ce qui constitue le jeu, rien ne vient jamais agrémenter cette boucle de jeu triste, ne parlons même pas du scénario principal. Ils n'auraient pas dû en mettre un en réalité. Seulement laisser les quêtes secondaires qui sont plutôt intéressantes à suivre. Faire du jeu un monde dans lequel on passe d'aventure en aventure. Mais bon, ça ne l'aurait pas sauver pour autant puisque ce qu'on y fait dans ces quêtes est routinier.
J'ai cru percevoir une intention vidéoludique dans le fait de nous faire diriger un humain lambda, incapable de faire plus que n'importe quel autre humain, dans un esprit à la Rockstar. De quoi pousser à appréhender les situations d'une façon original, expliquant la pauvreté des mouvement de Kay. Hélas, plusieurs heures de jeu m'ont convaincu du contraire ; ce n'est pas une volonté de lourdeur du personnage. On a une réelle sensation de manque dans les mouvements. Ce qui parait logique puisque le jeu est construit comme un Assassin's Creed auquel on aurait retirer des capacités au héros.
Finalement, le seul truc vraiment amusant de ce Star Wars : Outlaw est le mini-jeu de carte. Et c'est triste.