Depuis quelques semaines, je joue à Endless Space, sympathique petit jeu de stratégie aux mécanismes semblables à ceux d’un Civilization, mais version conquête de l’espace.
Ayant déjà bien rôdé le jeu dont il s’inspire, ce n’est pas vraiment le game design en lui-même qui me fait relancer des parties, mais d’autres petites choses qui m’amusent plus, dont une en particulier : le côté découverte de planètes, leurs systèmes écologiques, etc. En fait, Le simple fait de regarder l’aperçu des dîtes planètes et m’imaginer les fouler du pied fait naitre chez moi un plaisir frugal… Mais également une certaine frustration, car dans ce jeu on ne verra jamais que l’étoile vue depuis l’espace, aucune possibilité de venir se frotter de près à la flore ou faune locale.
Fort de cette insatisfaction, j’ai vite entrepris de partir à la recherche d’un jeu qui soit en mesure de satisfaire mes primitifs besoins d’exploration spatiale.
C’est alors que je tombe sur Starbound, fraichement disponible en Beta, qui en plus de sembler coller à mes attentes, se trouve être un proche cousin de Terraria, et par extension Minecraft, deux jeux qui ont toujours attisé chez moi une curiosité certaine, mais dont le temps, l’argent, les circonstances, ou autres excuses à base de « J’ai piscine/poney » m’ont fait manquer l’occasion de me jeter à l’eau.
Je décide donc de rattraper mon retard sur celui-ci. Suite à une prise en main un peu confuse de prime abord, due à mes lacunes dans ce genre de jeu, mais également à mon animosité avec la langue de Churchill, qui rend donc complexe la compréhension de ce rudimentaire tutoriel, me voilà enfin lancé sur ma toute première planète.
Et là, forcément : Je kiffe.
Bien entendu, l’accomplissement d’obtenir ce que je recherchais me fait indubitablement manquer d’objectivité, mais tout de même, il y’a du charme dans ce qui s’offre à moi. La musique premièrement, sans être transcendante, suffit largement à accentuer l’immersion dans ce tas de biomes dans lequel je baguenaude. Le design aussi, plutôt raffiné, démontrant une fois de plus que le pixel-art n’a pas à rougir face aux colosses graphiques du marché.
Des lieux aléatoires, comme par exemple, de vieux laboratoires abandonnés, des villages habités, des temples oubliés, et bien d’autres sanctuaires parfaitement inutiles mais toujours plaisant à croiser.
Des autochtones aléatoires également, allant du poisson à corne terrestre, à la limasse bipède à crête de punk, en passant par le singe à 7 culs, autant de créatures insolites qui fleurent bon la bio-diversité.
En clair, voici de nombreux éléments qui ne me font pas regretter ce que j’étais venu chercher.
Pour contrebalancer, je dois avouer que tout n’est pas non plus si rose :
Le système de combat, pour commencer, s’il n’était que rudimentaire cela ne me poserait pas trop de problème, mais il vient aussi rendre les combats contre les Boss d’une facilité déconcertante. Le côté épique de ce genre de rencontre prend un méchant coup de plomb dans l’aile. Alors certes, cela est intimement et malheureusement lié à la conception du jeu en lui-même (pouvoir construire en moins de 2 secondes un mur et un toit pour se protéger des attaques), il n’empêche qu’essayer d’améliorer ce point-ci ne serait pas du luxe, en donnant par exemple, de véritables paterns aux Boss, et pourquoi pas, faire que ceux-ci démolissent très facilement toute structure construite (il le peuvent déjà, mais le temps qu’il parviennent à détruire une triple-couche de terre, ils sont déjà morts).
Le fait que ce soit une trop proche copie de Terraria, qui lui-même est une trop proche copie de Minecraft en 2D, qui lui-même a honteusement copié sur nos chers jouets Lego de notre tendre enfance (#Traull), donne légèrement le sentiment que les créateurs manquent un peu d’inspiration. Heureusement que le côté «Planet explore» vienne donner un peu de personnalité.
Et enfin, bien que les premières heures soient parfaitement addictives et plaisantes à jouer, il faut tout de même admettre qu’on en a vite fait le tour. Une fois la zone X atteinte, la meilleure armure craftée, le peu d’intérêt qu’offre les pseudo-évènements aléatoires d’une planète à l’autre ne nous offrent nul autre possibilités que de parvenir à la conclusion suivante : il n’y a plus rien à faire.
Quoiqu’il en soit, il n’en reste pas moins un petit jeu vraiment sympathique, un jeu plein de charme, dont je ne regrette pas la dizaine d’heure écoulée dessus.
Je pense que les aficionados de fichiers Excel pourront s’amuser à explorer de fond en comble chaque planètes, chaque système solaire, voire pour les plus cinoques (courageux ?) d’entre eux : carrément chaque zone, décrivant pour chaque bucolique épopée leurs drolatiques rencontres.