Starfield, le très attendu RPG spatial de Bethesda, a enfin atterri sur nos PC. Avec la promesse d’un univers vaste et d’une liberté sans précédent, le jeu a suscité beaucoup d’attentes. Mais est-ce que Starfield a réussi à atteindre les étoiles ou est-il resté ancré au sol par ses propres ambitions ?
Les graphismes de Starfield sont à double tranchant. D’une part, les intérieurs et les couloirs des stations spatiales sont rendus avec une attention méticuleuse aux détails, créant une atmosphère immersive qui invite à l’exploration. Cependant, une fois à l’extérieur, le tableau est moins reluisant. Les paysages planétaires manquent cruellement de variété et de vie, et les textures, souvent floues, rompent l’immersion. La génération procédurale dans Starfield, bien qu’innovante, semble être la principale coupable de la qualité inégale des environnements extérieurs. Cette technique, qui permet de créer un grand nombre de planètes de manière automatisée, a conduit à des paysages souvent génériques et sans âme, nuisant à l’expérience visuelle globale du jeu. Les animations quant à elles sont rigides au possible et les modèles de personnages dépassés ne font qu’ajouter à la déception visuelle globale.
Le gameplay, en revanche, est le véritable joyau de la couronne de Starfield. La liberté offerte au joueur dans l’exploration spatiale est sans précédent. Chaque décision, chaque action a un poids et une conséquence, rendant l’expérience de jeu profondément personnelle et engageante. Le combat est fluide et satisfaisant, avec une variété d’armes et de tactiques à disposition. La mécanique de vol spatial est intuitive et offre une véritable sensation de pilotage à travers les étoiles. Malheureusement l’ensemble est entaché par des temps de chargement excessifs qui brisent l’immersion. Les chargements augmentent de façon significative au fur et à mesure de la progression dans le jeu, ce qui peut devenir un obstacle majeur à l’expérience de jeu fluide et continue que Starfield cherche à offrir.
La durée de vie de Starfield est impressionnante. Avec une galaxie entière à explorer, remplie de quêtes secondaires, de mystères à résoudre et de factions avec lesquelles interagir, les joueurs peuvent facilement se perdre pendant des centaines d’heures dans ce monde riche et vivant. La rejouabilité est également élevée, grâce à la diversité des chemins que l’on peut emprunter et des histoires (secondaires) que l’on peut vivre.
Malheureusement, la bande-son et les effets sonores de Starfield ne sont pas à la hauteur. Composée par Inon Zur, la bande son est loin de rencontrer les attentes, surtout lorsqu’on la compare aux compositions antérieures d’Inon Zur pour des jeux comme Syberia. Les musiques de Starfield manquent de l’émotion et de la profondeur caractéristiques des œuvres précédentes.
Le scénario de Starfield est un mélange de hauts et de bas. Certains moments narratifs brillent par leur originalité et leur capacité à captiver le joueur, tandis que d’autres tombent à plat, victimes de clichés et d’un manque de développement des personnages. La grande liberté offerte par le jeu permet cependant de façonner sa propre aventure, ce qui peut compenser les faiblesses du récit principal.
En somme, Starfield est un jeu qui brille par son gameplay et sa durée de vie mais qui est terni par ses graphismes inégaux, sa bande-son décevante, et ses écrans de chargement à répétition. Le scénario, bien que mitigé, offre suffisamment de moments mémorables pour maintenir l’intérêt. Malgré ses défauts, Starfield reste une expérience valable, d’autant plus qu’il est disponible gratuitement sur le Game Pass de Microsoft. Cela en fait une proposition attrayante pour les abonnés, qui peuvent explorer cet univers sans frais supplémentaires. Starfield n’est peut-être pas la révolution spatiale promise, mais il offre tout de même un voyage qui vaut la peine d’être entrepris.