Quand on parle de Starfield, on pense en général aux innombrables planètes présentées et aux très grands jeux que Bethesda a pu produire depuis ses débuts :
Une promesse pleines d’aventures, de dialogues, d’actions et d’activités.
D’un côté le jeu tient ses promesses :
Le jeu est très prenant dès ses débuts.
L’aventure débute en intérieure et nous entraîne directement dans l’histoire principale :
Votre personnage travaille dans une mine et découvre un artefact ce qui va lui provoquer des visions en le touchant.
Suite à cet événement vous tombez dans les pommes et à votre réveil il vous est demandé de confirmer votre identité pour s’assurer que vous n’avez pas perdu la mémoire.
C’est donc à ce moment qu’intervient l’éditeur de personnages qui sans être incroyable reste très solide et donne une grande liberté de création pour réaliser son avatar de façon crédible ou totalement absurde.
Par la suite vous entrez en contact avec un membre d’un groupe nommé « Constellation » qui vous assure avoir déjà vécu cette même aventure en touchant également un artefact identique et vous propose de rejoindre ce groupe pour étudier les mystères et explorer la galaxie.
Grâce à une introduction plutôt sobre et assez courte ce qui permet au joueur de rapidement se perdre dans l’open world qui est proposé.
La force du jeu va résider dans l’exploration et sur le fait d’être récompensé dans celle-ci via des rencontres, des événements et du loot.
Il y a donc 2 phases de gameplay dans le jeu :
Les phases en vaisseau dans l’espace et les phases en FPS dans les vaisseaux ou sur les planètes.
La première est assez banale et remplie son travail sans faire d’étincelles.
Les vaisseaux possèdent des blocs d’énergie à répartir sur les armes, le bouclier, la vitesse ou le saut hypervitesse.
Plus la catégorie reçoit d’énergie plus elle sera efficace (vitesse de tir, capacité de bouclier, rapidité de déplacement…)
Ces phases en vaisseaux sont découpées en zones et ne permettent donc pas de se déplacer librement sans devoir passer par l’hypervitesse faisant office de chargement.
C’est un peu dommage mais en soit pas forcément dérangeant si il y avait des choses à faire en vaisseaux.
Et malheureusement ce n’est pas le cas car à part quelques fights, et des petits dialogues via radio il n’y a pas grand chose à faire et ce gameplay semble assez creux et rend l’exploration encore plus hachée en rendant les chargements encore plus lourds.
La création de vaisseaux est extrêmement complète et permet vraiment de laisser libre cours à son imagination et c’est vraiment le très gros point du jeu qui peut pousser le joueur à progresser pour pouvoir se payer de l’équipement.
La deuxième phase à pied est assez classique de chez Bethesda.
Comme dans beaucoup de leur jeu on peut être accompagné d’un PNJ pour vous assister et qui va par la suite débloquer une quête.
C’est durant ces explorations à pied que l’aspect RPG et tout le lore et l’histoire se met le mieux en valeur.
Vous possédez un arbre de compétences représentant des maîtrises en différents domaines.
Lorsque vous montez des niveaux vous pouvez dépenser ce point de compétences et par la suite il vous sera demandé en plus de compléter un objectif pour pouvoir augmenter cette maîtrise.
Le jeu est extrêmement bien écrit et l’univers très crédible que ce soit dans l’interprétation de ce qui pourrait se passer dans un futur proche mais également dans sa direction artistique qui reprend le style NASAPUNK se distinguant de beaucoup d’autres jeux SF.
Durant votre aventure il vous sera proposé plusieurs factions à rejoindre à l’instar de Skyrim pour vous permettre de vivre des quêtes secondaires.
Ces missions très bien écrites (voir parfois plus élaborées que l’histoire principale) vont vous permettre de débloquer de nouvelles réponses dans vos dialogues au vu de votre réputation mais aussi du loot et des compétences.
Il y a différents embranchements dans les quêtes avec des fins relativement différentes avec parfois de gros impacts sur le monde du jeu.
Vous pouvez très bien mettre fin un conflit par le combat, la manipulation, la furtivité, l’argent…
La quête principale qui sur le papier est très attrayante mais a du mal à être intéressante à cause de missions totalement vide de sens et extrêmement répétitives.
Il y a quand même de belles surprises et des découvertes qui changent l’expérience de jeu mais les missions dans l’ensemble ressemblent plutôt à une corvée de quêtes FedEx et c’est bien dommage quand on voit le potentiel que le jeu dispose pour mettre en scène des quêtes.
Effectivement, le jeu disposerait de plus de 1000 planètes plus ou moins complètes.
Partant de notre système solaire jusqu’aux systèmes stellaires les plus lointains (soit environ 100 systèmes), le jeu comporte 100 planètes habitable et 10% de ces planètes disposent d’une forme de vie.
Il est possible d’atterrir n’importe où sur une planète pour de l’exploration mais pour s’assurer d’avoir un contenu moins procédural, il existe des points d’intérêts disposant en général d’éléments travaillés à la main par les devs.
En proposant quelque chose d’assez crédible avec une majorité de planètes sans vie, le jeu incite à l’exploration mais se risque aussi à des phases d’open world vides qui sont censées être compensées par des données scientifiques de faunes / flore et autre à collecter dans les zones qu’on explore.
Visuellement le jeu est assez neutre, il peut être extrêmement beau en intérieur mais très aléatoire voir moche en extérieur notamment quand il s’agit de végétations.
Les personnages sont plutôt rigides et on reconnaît bien la pâte de Bethesda qui est toujours très présente (coucou le zoom caméra lors des dialogues).
Ces éléments visuels peuvent être gênant ou non en fonction des goûts mais on peut toujours se demander si c’est volontaire pour un côté old school ou si c’est juste de la réutilisation d’outils qui commence vraiment à vieillir.
Les biomes sont plutôt variés et il y a pas mal de créatures à découvrir mais à force de faire de l’exploration, l’envie de découvertes sur les innombrables planètes s’amoindri et reposera de plus en plus sur la personnalisation de vaisseaux et les quêtes.
Et c’est là que le jeu est à double tranchant :
Il propose énormément de terrain de jeu morcelé dans différentes zones mais avec un contenu dispersé dedans qui va demander au joueur de miser son temps de jeu à peut être ne rien faire en cherchant quelque chose à faire.
Et malheureusement la quête principale censée encourager à explorer des zones avec une absence de quêtés travaillées dans le milieu du jeu renforce cette impression d’être dans un immense bac à sable… avec du sable.
Même si le jeu dispose de belles surprises dans son exploration, ces moments impressionnants ne sont pas assez nombreux comparé à la taille du jeu.
Le post game a vraiment d’excellentes idées mais le contenu n’est pas assez fourni pour encourager suffisamment le joueur à se lancer dans de nouvelles aventures.
Il arrive parfois à faire des sessions avec plus de chargement qu’autre chose une fois passé la quêtes principale et les plus grosses quêtes secondaires.
Le jeu est tout de même très agréables et tourne en rond au bout d’un bon 100h de jeu ce qui n’est pas rien.
Ici vous pouvez spoiler !
Le New game + est bien intégré mais gâche totalement la personnalisation du vaisseau étant donné qu’on le perd et demande au joueur de tout recommencer plusieurs fois étant donné qu’il est possible et même encouragé de le faire plusieurs fois.