Starshotamèrec'estnaze

Je me rappelle la première fois où j'ai joué à ce jeu. Je l'avais acheté la semaine de sa sortie sans trop savoir ce que c'était et... je n'étais jamais allé plus loin que le premier niveau. En réalité, j'avais dû tricher pour pouvoir avancer car je ne comprenais rien et de toute manière ça ne m'avait pas botté plus que ça. Récemment, je l'ai refait — enfin, j'ai essayé — et, putain : ce jeu est bel et bien une catastrophe absolue.

Et c'est con. C'est vraiment con que le jeu soit si raté... car le potentiel y était. Visiter des planètes dans un univers déjanté, parler à des centaines de PNJ... sur le papier ça avait l'air génial ! D'ailleurs, quand on arrive sur la première planète, on se dit que ça va être vraiment bien : on est sur une plage, il y a plein de personnages... Mais non, les ennuis commencent assez rapidement.

Premier souci : la caméra et la maniabilité. Starshot est trop sensible, on ne fait que tomber dans l'eau, on galère à marcher droit... puis cette putain de caméra de merde, quoi : putain mais reste derrière le perso ! Bordel, la même année on a eu droit à Banjo-Kazooie qui était un exemple de maniabilité... et puis même, Super Mario 64 arrive à faire mieux que Starshot alors qu'il est sorti au début de l'ère 64. Du coup, bah... on s'emmerde car les contrôles puent la merde (le vol... argh...). Mais bon, s'il n'y avait que ça d'emmerdant...

Plus que la jouabilité, le plus gros défaut du jeu demeure son extrême pauvreté. Parce que oui, c'est bien beau d'avoir — je cite — 300 personnages à qui parler. Mais si le jeu ne fait nullement ressentir la richesse de son univers, ça ne sert à rien. Les dialogues sont d'ailleurs assez longs à défiler et... d'une niaiserie totale. Il est évident qu'Infogrames a voulu faire son Banjo-Kazooie mais voilà, Infogrames n'est pas Rareware. Et voilà, Starshot : Panique au Space Circus tente perpétuellement de camoufler la vacuité de son monde avec des petits subterfuges de la sorte qui paraissent amusants mais qui sont inutiles voire agaçants. Plus on avance dans le jeu et plus ça devient naze. En fait, je ne sauve que la deuxième planète, Killer Expo, parce qu'elle reste assez diversifiée : on démarre sur des espèces de plateformes flottant au dessus du vide, on arrive dans un vaisseau en quarantaine, puis on traverse un lac avant d'arriver dans un gigantesque marché d'armes avant de terminer sur un champ de bataille miniature. Alors OK, ça manque clairement de vie mais ça reste pas mal du tout à traverser comme niveau... si l'on relativise, quoi.

Parce que le reste... le pompon revient à la planète Terre vers la fin. Pour y accéder, on doit récupérer des espèces d'items rouges (je ne sais plus combien exactement) qui traînent un peu partout dans le jeu. Du coup on se dit que nos efforts vont payer et que la dernière planète va être géniale... mais non, c'est la pire du jeu ! On ne fait que traverser une ville en ruines, totalement vides si l'on excepte les murs lasers ou je ne sais pas quoi un peu partout. Il n'y a que 2 ou 3 bâtiments ridicules à visiter, on se perd, on rage... et tout ça pour ramener un pauvre abruti d'écrivain qui n'est pas drôle du tout.

Ah, et le boss final — le seul boss du jeu d'ailleurs si je ne me trompe pas —, comment dire... ouais, non la flemme en fait : le niveau et le boss en lui-même puent le caca. Je sais qu'Infogrames a une réputation de baltringue mais quand même : le niveau de débilité du soft est assez élevé. Et c'est con. C'est con parce qu'on pouvait faire quelque chose de grandiose avec tout ce merdier... Ah, et je sauve aussi les graphismes, pas foncièrement moches... Mais c'est bien mon dernier geste de bonne foi.