Une petite salle, une petite énigme, une petite mort par hachage, de temps en temps ...
Stealth Bastard Deluxe, c'est le petit jeu que vous obtenez dans le cadre de votre abonnement PS+, et qui finalement s'avère être un peu plus que cela.
Dans SBD, il y a pour commencer un petit côté Portal. On incarne un ... clone dans un espèce de complexe bourré de salles de test, dont il faudra, une à une, trouver et déverrouiller la sortie. Peu d'explication, peu de contextualisation, mais une petite ambiance un peu industrialo-malsaine qui se met en place. Certes, la narration, à la différence d'un Portal, est assez minimaliste, mais pas totalement absente.
Sur les murs des différentes salles, vous trouverez quelques inscriptions vous donnant de temps en temps des indications ou indices concernant les énigmes de chaque salle. Mais le rédacteur secret de ces inscriptions se lancera occasionnellement dans les pointes d'humour. Sympa ...
Et puis finalement on se lance dans ce qui fait l'essence de ce jeu : les différentes salles et leurs énigmes, qui mélangent assez intelligemment des principes de puzzle, de plate-formes et d'infiltration. Même si la comparaison montre assez rapidement ses limites, je me disais en jouant à SBD que ce jeu aurait pu être une version plus maîtrisée du Metal Gear sur PC Engine à l'époque, avec une forte tendance au Die & Retry.
Le concept, pas non plus d'une originalité folle, s'avère plutôt équilibré et motivant. On observe, on cherche à comprendre, on avance, on meurt, on comprend mieux, on re-meurt pour être sur du concept, on peaufine notre stratégie, puis on avance, pour re-mourir un peu plus loin. SBD n'est pas d'une difficulté folle même si certaines salles nécessiteront un peu de réflexion et surtout un peu de dextérité pour la gestion de la partie plate-formes.
SBD joue beaucoup sur les concepts de lumière et d'ombre, cette dernière vous permettant, bien entendu, de vous camoufler et d'échapper à la vision des nombreux ennemis mécaniques que vous croiserez sur votre route. Bien entendu, les différentes sections du jeu déclineront ce concept d'infiltration, avec des salles dédiées au bruit de vos pas, aux mécanismes à déclencher, voire à la coopération avec d'autres clones vers la fin du jeu (ce que j'ai trouvé très inspiré d'ailleurs).
Petite mention pour la fin du jeu, pas incroyable, mais qui est un clin d'oeil rigolo et sympathique dont je ne vous dirai pas grand chose de plus.
SBD n'est définitivement pas le jeu du siècle, car il manque bien sur un peu de densité et de profondeur, mais il est agréable à regarder, agréable à jouer par petites touches, et c'est bien là tout ce qu'on lui demande. Certaines musiques, qui tournent en boucle de façon un peu aléatoire, finiront bien par vous lasser, mais malgré cela Stealth Bastard Deluxe gagne le trophée du petit jeu intelligent de la PSVita.