Streets of Rage par Julius
Un scénario qui tient sur un timbre-poste...
En réponse au Final Fight de Capcom et adapté sur la Super Nintendo, la concurrente directe de la megadrive , SEGA se devait de réagir en proposant une réponse digne de ce nom, et non un ersatz . Hé bien... Ils ont carrément crée une référence du genre, ou presque...
Le scénario est mince: Dans une grande ville américaine, un mystérieux gang, appelé le Syndicat du Crime , a pris le contrôle de la cité. Les actes de violences y sont quotidiens, la corruption omniprésente. La police est soit impuissante, soit achetée par le chef du syndicat , qui a réussi a garder son identité secrète jusqu'à maintenant.
Trois jeunes policiers refusent cet état de fait, et décident de mettre un terme aux agissements des malfrats. Malheureusement, ils se heurtent au refus de leurs supérieurs , soit parce qu'ils ne veulent pas prendre de risque, soit parce qu'ils sont corrompus.
Mais, toujours déterminés, Adam Hunter, Axel Stone et Blaze Fielding décident d'aller démanteler le syndicat par leurs propres moyens... C'est à dire qu'ils ne pourront compter que sur leurs poings et les armes qu'ils trouveront en chemin....
Bon, voilà pour le scénario... Ce n'est pas un RPG non plus....
Choose your Character
SoR est un beat'em all. le premier écran que vous verrez sera un écran de sélection de personnage. Allez-y, faites votre choix.
Adam est un afro-américain qui maîtrise la boxe et fait mal lorsqu'il saute, mais est en revanche , le plus lent des trois.
Axel allie force et rapidité, et est, à ce titre, le plus équilibré des trois. Mais il ne saute , hélas, pas bien haut.
Blaze, la seule femme du groupe, est rapide et fait des saltos de folie, cela au détriment de sa puissance de frappe.
Une fois que vous avez choisi , le jeu commence.
Distribution de pains ( dans la figure)...
Le problème était de taille :comment proposer des coups avec une simple manette à trois boutons ?
Simple: avec l'un, le bouton B je frappe , et avec l'autre, le bouton C , je saute. Et, plus on appuie sur B, plus le combattant enchaînera les coups. Un simple coup de poing peut se transformer en combo se terminant par un uppercut au menton, par exemple... Et on peut frapper en sautant. Autrement dit, sautez et appuyez sur le bouton de frappe. Très utile pour se défaire de certaines vagues d'ennemis! Une autre combine consiste a saisir un ennemi, sauter et le projeter ensuite. En général, il n'y survivent pas.
Vous trouverez également des armes,pour vous faciliter la tâche. Couteau, batte de base ball, tuyau de plomb, tesson de bouteille, tout est bon pour vous aider à se débarrasser des hordes de brigands qui infestent les niveaux. Vous pouvez également prendre ses armes aux ennemis.
Lesdits niveaux sont infestés d'ennemis, et , plus vous progresserez, plus ils s'avèreront coriaces. on regrettera cependant que Sega ait du recourir au changement de couleur des vêtements pour faire illusion... Chaque niveau , sauf le septième, se termine avec une bataille avec un boss. On voit sa barre d'énergie en dessous de la vôtre. En général, si vous arrivez dans le niveau et que la musique s'arrête, c'est pas bon signe. Surtout si après cela enchaîne sur une musique plus rythmée et que l'on voit le mot "Boss" apparaître sur l'écran. Ils sont très grands, et font surtout, très très mal. Une bonne technique est généralement suffisante pour en venir à bout .
Bien évidemment, les niveaux se déroulent en milieu urbain, et sont en général, assez longs.Ils se déroulent, pour la plupart, de la gauche vers la droite.
Que fait la police ?
"mais Jul, tu as oublié que la MD avait également le bouton A dans ses touches..." allez-vous me dire.
J'y viens. Si un boss vous fait des misères , ou si vous êtes proche de mourir,appuyez sur A , et vous aurez toujours quelqu'un pour vous filer un coup de main bien utile et parfois salutaire. Une voiture de police arrive alors , et projette un explosif dans la zone de combat. Attention toutefois, à moins de trouver un objet ou de mourir, vous ne pouvez utiliser cette fonction qu'une fois par niveau.
Mais dépêchez -vous !
Les niveaux comportent également une limite de temps. En gros, nous avons un chrono au milieu de l'écran, c'est le temps imparti pour "nettoyer" une zone de combat. si vous avancez, il sera réinitialisé. D'où l'aspect de rapidité , à prendre en compte.
On retrouve la santé....
Évidemment, vous aussi, vous serez frappé ou touché par les ennemis, ce qui fera diminuer votre barre de vie rouge. Vous pourrez trouver toutefois quelques objets pour vous remettre de la vie: Une pomme remet partiellement la vie, alors qu'un morceau de viande la restaure entièrement, mais généralement, cela indique la prochaine apparition d'un boss... méfiance donc...
Parlons technique...
Sur ce plan là, le jeu tient globalement la route.
Les graphismes sont très colorés, mais les décors des niveaux sont parfois assez inégaux. Les ennemis et personnages sont un peu petits, mais bon, on pardonne. les boss, en revanche, sont assez gros. Le tout demeure lisible et clair pour progresser sans problèmes. Certains détails sont présents, comme les affiches qui se décollent dans le deuxième niveau , ou les objets à détruire pour y trouver des items, qui changent à chaque niveau.
L'animation est bonne, bien que l'on aurait souhaité voir des mouvements plus décomposés, ici, c'est le minimum syndical. Mais bon , le tout est fluide et on ne note que de très rares ralentissements.
La bande-son est sans doute l'un des meilleurs atouts du jeu. Les musiques , composées par Yuzo Koshiro , sont vraiment d'excellente facture et mettent vraiment une ambiance de folie à chaque partie. C'est simple c'est l'une des meilleures bandes-son que je n'ai jamais entendues sur la console.
Côté bruitages, c'est plus moyen. certes il y a des sons assez variés, mais les voix sont assez grésillantes et certains cris sont ratés.
Comme je l'ai décrit plus haut la jouabiité est simple et instinctive. Un vrai bonheur, même si la manette MD n'est pas adaptée aux gros doigts...
La durée de vie est bonne pour un beat'em all, comptez une après-midi pour le terminer en mode normal , le jeu étant relativement facile, surtout à deux. Les modes "hard" et "hardest " relèvent toutefois le challenge.
A Deux, c'est mieux!
Le jeu solo constitue un excellent défouloir, mais à deux, il devient jouissif. Le deuxième joueur peut vous accompagner dès le départ ou alors vous rejoindre en cours de partie, auquel cas il n'aura pas le choix du perso. je conseille de diviser l'écran en deux: l'un nettoie le haut, l'autre le bas .Les ennemis sont, bien sur, plus nombreux.
Les boss apparaissent dans ce cas en deux exemplaires, un pour chacun, à combattre ensemble.
Bien évidemment, parfois, pour prendre un objet, cela engendrera quelques disputes ou des réprimandes parce que l'un aura moins de points que l'autre.
Le jeu est tout aussi fluide et ne ralentit pas dans ce mode. On regrettera toutefois que les ennemis aillent de préférence vers un allié désarmé, car présumé plus faible...
Il existe également une technique spéciale , très dure à réaliser , mais, si elle touche, elle fera très mal aux adversaires.
Il faut noter que le mode deux joueurs , était, à l'époque , en 1991, une première dans le genre!
Streets of rage fut l'un des jeux fondateurs du genre beat'em all. Bien réalisé, fluide, fun à jouer ,avec une ambiance musicale énorme, et surtout un mode deux joueurs bien foutu, en font l'un des grands du genre de l'ère 16 bits. Seule sa suite pourra le dépasser sur la machine de Sega