On ne va pas argumenter sur le pourquoi d'une équipe formée d'un Blondinet, d'un grand black costaud et d'une jolie brune décide d'aller dans les rues pour taper sur des punks, des karatékas et des adeptes du sado-masochisme. S'intéresser au scénario de Streets of Rage ne sert pas à grande chose : y a des méchants, des gentils et les uns veulent taper sur les autres et inversement.
Streets of Rage c'est avant tout un gameplay aussi simple que puissant. Un bouton de saut, un bouton d'attaque et un bouton de super coup mais en combinant ces commandes élémentaires entre elles et selon les situation on se rend compte qu'il y a plein de choses rigolotes à faire. Quel plaisir de fracasser des crânes avec des tuyaux en plomb, de balancer son adversaire dans le vide après l'avoir rouer de coups de genoux ou encore d'appeler une voiture de police pour qu'elle arrose la zone de jeu à grand coup de bazooka ou de gatling !
Selon son humeur et sa façon de jouer on aura le choix entre Axel le beau gosse bien équilibré, Blaze la jolie brunette faible mais rapide et Adam le vieux de la bande (23 ans ! Imaginez un peu !) aussi puissant que lent. Quel que soit votre choix (les vrais beaux gosses jouent avec Adam, évidemment) le titre propose des parties nerveuses et dynamiques, il n'y a pour ainsi dire que peu de temps mort dans l'action. La progression du titre est bien géré et les dernières sections du jeu offrent un challenge qui réclame un minimum d'attention pour être dépassé.
Et puis il y a le jeu à deux qui donne tout son sens à Streets of Rage avec les prises en duo, la possibilité de coincer les méchants punk entre les deux joueurs et les stratégies d'attaque de certains boss... et puis il y a surtout ce dernier stage ou invariablement on se trahi pour se foutre sur la gueule ! Que de grands moments !
L'ambiance incroyable du titre joue beaucoup avec ses méchants aux dégaines délirantes et aux couleurs criardes (un punk violet à crête verte, ça ne s'invente pas) et ses stages tous très différents et beaux. Car Streets of Rage reste un jeu assez joli malgré son vieil age. Certes les sprites ne sont pas énormes et manquent un peu de détail mais la stylisation de la direction artistique pallie la technique pas forcément folle du titre.
Puisqu'on parle d'ambiance on ne peut décemment pas oublier le travail incroyable de Yuzo Koshiro à la musique. Les thèmes de Streets of Rage sont percutants et accrocheurs, du genre qui vous reste dans le crâne pendant des années.
Impossible par exemple d'oublier la fabuleuse intro du jeu avec le lent travelling nocturne sur la ville avec les notes qui montent doucement, l'ambiance est posée en quelque secondes. Pour le plaisir des yeux et des oreilles : http://www.youtube.com/watch?v=hikFCwduCIQ
Nerveux et intense, Streets of Rage est un monument du Beat Them All. Le moindre de ses aspect est soigné et ce n'est pas un hasard si 20 ans plus tard le titre délivre toujours le même plaisir de jeu. La marque des grands jeux, tout simplement.