Gerbe un clone !
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L'occasion fait le Charon
L’infiltration, ça a toujours été mon truc. Je ne compte plus les heures passées sous les tables, ma grand-mère faisant semblant de ne pas me voir. J’avais même développé une technique pour respirer sans faire de bruit. Je ne sais plus très bien comment je faisais mais en gros, ça durait une minute parce qu’après, ma tête commençait à tourner. Mais le gros problème avec l’infiltration, c’est qu’on se dispute avec ses voisins parce que c’est LEUR maison, et avec ses amis parce que passer deux heures caché aux toilettes pour qu’ils commencent à vous chercher, ça plombe un peu l’ambiance des soirées fromage.
C’est pourquoi encore une fois, j’ai trouvé mon salut dans les jeux vidéo, merveilleux médium qui permet de faire des choses interdites dans la vraie vie quand on a un minimum d’éducation. J’ai écumé tous les Hitman, Splinter Cell et autres Assassin’s Creed (oui, oui, à une époque, c’était de l’infiltration). Et dernièrement, je suis tombé sur une petite pépite insoupçonnée: Styx - Master of Shadows.
Dans un univers très Warhammerien, on incarne Styx, un gob’ cherchant à se rendre au centre d’une Cité-Arbre pour y dérober on ne sait quoi pour on ne sait quelle raison. Lui non plus, d’ailleurs, il est amnésique. Le scénario peut paraître prétexte mais il se révélera long, plus intéressant que la moyenne et contiendra une ou deux petites surprises qu’on ne verra pas venir de trop loin. En termes d’ambiance par contre, c’est un sans-faute. La direction artistique donne envie de tout explorer, d’écouter toutes les conversations entre les gardes, de se laisser imprégner par l’ambiance délicieusement malsaine de l’univers. Pour ne rien gâcher, le tout est enrobé dans une BO pertinente et qui ose prendre des risques.
Qu'est-ce qui est vert, qui monte et qui descend?
Mais ce qui m’a fait déchirer un pantalon à l’annonce du deuxième volet, c’est bien le gameplay. Vous l’aurez compris, pas question ici d’incarner un agent surentraîné ou un chauve génétiquement modifié. Styx fait royalement un petit mètre de haut et son arsenal se limite à une dague ébréchée et quelques poignées de sable. Et ça change tout! Ici, le fait de se faire voir s'accompagne en général d’une mort rapide. Avec pratiquement aucun moyen de se défendre (je vous conseille d’ailleurs le mode “Gobelin” qui n’en propose tout simplement pas), il va vous falloir ruser, utiliser vos quelques pouvoirs de clonage, éteindre toutes les torches, vous planquer sous les tables, mais surtout, utiliser le merveilleux level design ouvert et vertical pour vous déplacer rapidement et à l’abri des regards. Il y a toujours plusieurs moyens d'accéder à vos objectifs (optionnels et principaux), à vous d’observer le décor et d’agir en fonction du choix de vos capacités.
Mais les petits gars de Cyanide ne se sont pas arrêtés en si bon chemin et ont rempli leur jeu de bonnes idées. Faites bien attention de retomber sur un tapis, et pas sur le carrelage quand vous chutez; ne bousculez pas les chaises et les balais, ça fait du bruit. Et surtout, fini le temps où assassiner un ennemi à deux pas d’un autre était possible. Ici, vous avez deux choix, le meurtre bruyant, ou le meurtre un peu moins bruyant. Cela limite les situations où votre suspension of disbelief est mis à rude épreuve. Bien sûr l’I.A. n’est pas parfaite et vous pourrez vous jouer de ses routines, mais de façon beaucoup moins flagrante que dans d’autres titres, et au moins ici, les règles sont variées et claires d'un ennemi à l'autre.
En bref, si comme moi, vous ne trouvez plus trop votre compte dans l’infiltration toute relative des jeux d'aujourd’hui, essayez Styx, le jeu qui m’a convaincu qu'avoir la main verte, c'est beaucoup plus sympa quand c'est pour planter des gens.
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Créée
le 2 juil. 2016
Critique lue 202 fois
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