Jeu fini 72 heures avec les 108 étoiles :
Suikoden 5...en voila un jeu qui me titillait la curiosité depuis plusieurs années et après qu’il soit revenu un peu dans les discussions, j’ai fini par craquer et le relancer pour de bon !
Suikoden 5 suit les aventures du prince Freyjadoor (nom officiel) lorsqu’il rentre d’inspection de la ville pas très joyeuse de Lordlake, en effet : après un soulèvement qui a conduit a la perte de la Dawn Rune, le village a fini littéralement grillé sous le soleil, un constat qui semble satisfaire sa mère, la Reine Ashtat qui semble avoir quelque peu changer depuis qu’elle porte la Sun Rune, une Rune aux pouvoirs démesurées mais qui semble avoir des effets bien néfastes sur la personnalité de son porteur…
Et bien évidemment, ça semble aussi bien bouger du coté du Sénat et des 2 maisons principales : les Barrows et les Godwins qui semblent mijoter de mauvais plans pour les Sacred Games visant a trouver un époux pour la jeune princesse et sœur de Freyjadoor : Lymleia.
Intrigue politique, alliances incongrues, coups de poignards, jeux de pouvoirs...je vais pas épiloguer plus que ça mais vous aller avoir de tout ça sur un rythme mené tambour battant une fois passé les 10 premières heures qui plantent un décors bien riche.
Et on peut aussi parler de richesse quand on voit la quantité de personnages au casting avec des design et des personnalités suffisamment distinctes pour pouvoir s’y attacher, sans compter le cast principal.
Les combats « normaux » se basent sur une équipe de 6 répartis sur une sorte de damier : ce damier n’est pas absolu (un personnage peut être entre 2 lignes) mais régule la précision de nos attaques (selon la portée de nos armes) et quels types d’attaques seront reçût : la plupart seront sur la ligne du front mais certains ennemis, comme les archers, vont viser la dernière ligne en priorité.
La Mana du jeu est aussi un peu particulière : vous avez un nombre d’utilisation par niveau de sort (pensez Grandia 1), c’est très limité au début (genre 3 sorts et puis pouf!) d’autant qu’il n’y a pas de moyen de récupérer la Mana autrement que par une nuit a l’auberge. Puis on récupère une Rune d’absorption magique (rend 1 PM du niveau de sort le plus bas possible) et c’est beaucoup plus facile de gérer ses sorts...un peu trop même !
Et la difficulté de ces combats est bien souvent aux abonnés absents : même en me limitant a des persos de tier A ou B, il est bien souvent facile de rouler sur le jeu et surtout sur les boss qui tiennent rarement beaucoup plus longtemps que certains monstres de base...seul le boss de fin et le super boss m’ont vraiment posé un pépin.
Sans compter que je n’avais aucunement chercher a maxer les skills (spécialisant les persos) ou les accessoires.
Il existe 2 autres types de combats : les duels sont...des duels (bravo…) scénarisés entre 2 persos et sont globalement une partie de Pierre-Papier-Ciseaux dont le seul indice est une citation adverse.
Passé un moment d’adaptation, ces matchs sont plutôt équilibrés même si ça manque un peu de variété.
Le dernier type de combats sont les guerres et s’apparentent a du RTS (combats tactiques en temps réels) a la fois sur terre et sur mer, ces joutes sont aussi réguler par un Pierre-Papier-Ciseaux (Infantrie-Combat > Archer > Cavalier-Bélier) mais certaines unités sont plus puissantes grâce aux capacités innées et certains boost de stats. Bon, y’a aussi les Beavers qui dominent toutes les unités maritimes…
J’aurais tendance a dire que ces combats sont les plus difficiles : il est possible de perdre définitivement une unité lors de ces combats mais surtout, il y’a une mécanique de repoussement quand une unité se fait attaquer : cette mécanique existe en lieu et place de frame d’invulnérabilité donc vous imaginez bien ce qu’il se passe quand une unité ne peut pas reculer...elle se fait joyeusement enchaîner jusqu’à ce que l’une d’elle meure.
Le path finding est aussi assez approximatif, certaines unités s’arrêtent pour s’orienter un peu, et coupler a cette mécanique de recul, il arrive qu’une unité placé en interception...envoi direct la cible sur une unité plus faible !
L’IA ennemie est aussi très basique : sur pas mal de cartes, elle se place en défense et ne se déplace qu’une fois une unité en vue, quelque soit le rapport de force d’ailleurs, cela permet de niveler artificiellement la difficulté en utilisant des bait. Malheureusement, en l’absence de boutons pour replacer le curseur sur une unité alliée, cette technique apparaît plus comme un soulagement qu’autre chose.
Sur le plan de l’enrobage, la musique est agréable, sans être extraordinaire, et le doublage US fait du bon travail même si certaines voix secondaires sont...curieuse (genre Zegai…), pour la partie graphique, c’est moins réussi : Les modèles sont assez sommaires et certaines animations manquent sérieusement de naturel, d’autant plus qu’on est vraiment sur la fin de vie de la PS2 (2006).
Les plans de camera manquent aussi de dynamismes et se contentent d’être en plongés ce qui est aussi dommage.
Dernier point négatif : la fréquence des combats est...pas mal digne d’un Suikoden a savoir très élevée, c’est a couplé avec des donjons pas franchement inspirés mais heureusement pas prépondérant.
Au final, Suikoden 5 fait ce qu’on lui demande et il le fait bien : le scénario épique est couplé a une belle galerie de personnages et même si y’a quelques ratés (la perfection n’existe pas), il est difficile de ne pas en faire une recommandation.
Les Plus
Un scénario bien mené, avec de sacrés enjeux
Une incroyable galerie de personnage
Beaucoup d’activités variés
Un système d’évolution très complet
Un bon doublage US
Les Moins
Trop peu de challenges
Médiocre techniquement parlant
Les guerres un peu brouillonnes
Une fréquence de combat bien élevée quand même
Guide recommandé pour les 108 Etoiles
8.5/10