Quel plaisir de jouer enfin à un bon Mario ! La dernière fois que j'ai touché à un Mario solo c'était en 2015, il s'agissait de l'épisode Super Mario 3D Land sur Nintendo 3DS. De mémoire, le jeu m'avait profondément déplu car trop facile et enfantin au point d'en devenir agaçant. Là franchement, je tire mon chapeau à la firme nippone qui, si on connaît son penchant pour le recyclage et sa volonté non dissimulée de rentabiliser la nostalgie, nous livre ici un chef d'oeuvre de la plate-forme. Selon moi ce titre est aussi marquant que Mario 64 ou le premier Mario Galaxy. Pourquoi ? Car je trouve la maniabilité avec la casquette tout simplement incroyable, que les mouvements de Mario notamment ses sauts se sont encore enrichis et fluidifier avec le temps et qu'ils parviennent encore à nous surprendre avec de superbes niveaux au level design fouillé. Le niveau à New-York est extraordinaire. On aurait aimé que les mondes soient plus vastes certes mais c'est un premier pas vers une sorte de Mario en open world que l'on aura probablement à l'avenir. Le croisement surprenant entre le monde réel et celui de Mario passe très bien malgré les différences notables sur le plan morphologique.
Pour la première fois dans l'histoire de la licence, on a des combinaisons de sauts techniques à réaliser, difficiles et donc pas nécessairement à la portée de tous. Ne vous leurrez, Super Mario Odyssey demeure un jeu casual d'une facilité déconcertante si l'on cherche à le terminer en ligne droite jusqu'au dénouement final surtout que comme le précisent certains utilisateurs du site, vous pouvez trouver un paquet de lunes en faisant simplement une attaque rodéo au sol à un point clé de la carte... Comparé à Mario 64, c'est limite insultant pour le joueur mais il faut prendre cela davantage comme un changement de paradigme que comme une ode à la facilité déconcertante dont les jeux de notre époque sont caractérisés. Les développeurs poussent les joueurs à l'exploration donc parfois; au détour d'un élément de décor, oui, une attaque rodéo au sol peut vous octroyer une lune. Attention néanmoins, pour collecter l'ensemble des lunes sur la quinzaine de niveaux proposés, accrochez-vous les amis car il y a énormément de travail. La durée de vie de ce Super Mario Odyssey est conséquente. Petit bémol sur les différents boss que j'ai trouvé vraiment nul à chier. Originaux certes mais trop faciles au point d'en être ridicule.
Je ne sais pas s'ils ont développé l'aspect collection dans un épisode précédent mais j'ai bien aimé la possibilité offerte d'acheter des collectibles tels que les autocollants, les nombreux costumes pour Mario et les souvenirs disposés dans le bateau. Cela n'apporte pas grand chose vous me direz mais ça fait plaisir de pouvoir approfondir un peu la durée de vie d'un Mario en ajoutant des éléments à "farmer". Surtout que les costumes sont très réussis et conviennent parfaitement à notre plombier moustachu. Dommage par contre que le costume de Black Sado Mario n'est pas disponible ! (cf. dédicace à ceux qui auront la référence).
En clair, ne vous attendez pas à ce que je mette un taquet à ce Super Mario Odyssey car je n'ai pas boudé mon plaisir. Quand je vois un épisode comme celui-ci je me dis que Mario a encore de beaux jours devant lui et suis en admiration devant la capacité des développeurs à se renouveler même après 30 ans d'itérations pour la plupart réussies. Le jeu n'est pas sans reproche, attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Mais au global, l'aventure proposée est bonne, le rendu graphique est à la hauteur de ce que l'on peut attendre d'une Switch, les musiques sont superbes et funky, les niveaux en semi open world réussis, le challenge et la durée de vie présents. Bref, que demande le peuple ? Super Mario Odyssey est le digne héritier de la saga Mario Galaxy. Je ne verrai plus jamais les casquettes comme avant. Voilà ! Je recommande.