C'était la troisième fois que je recommençais ce jeu, je commençais à me dire que je ne le finirais jamais ! La première fois était en 1996, chez une amie qui avait une Super Nintendo et le jeu. J'avais encore qu'une NES donc visuellement c'était fort, mais je n'étais pas familier des sauvegardes, donc je trouvais le jeu très difficile car elle devait en être au 4eme monde. Pour moi quand tu lançais un jeu tu commençais au début ! Je l'ai recommencé il y a 10 ans en émulation sur PC, je suis arrivé au monde 4, puis j'ai changé de PC et jamais eu le courage de récupérer ma sauvegarde sur l'ancien... Et donc il y a quelques jours j'ai enfin pu le finir sur Switch !
C'est un jeu que j'aurais voulu adorer, mais il lui manque une chose essentielle : la sensation de contrôler son personnage manette en main. Contrairement à un Super Mario ou un Donkey Kong, on n'a pas cette relation physique à l'inertie de Yoshi. Ajoutez à cela quelques glissades et quelques bugs de passage à travers des plateformes, en résulte quelques passages frustrants où j'ai pesté après le jeu plutôt qu'après moi-même.
Et c'est très dommage car le jeu est un plaisir visuel, avec des détails comme les maskass qui actionnent les pièges des châteaux, ou les effets de 3D ou de zoom bien aidés par la puce SuperFX2 qui montre que le jeu en a dans le ventre techniquement, sans faire non plus de la surenchère.
Le gameplay au-delà du feeling dont je parlais plus haut est riche avec de nombreux mouvements et interactions possibles, servi par un level-design très solide, cependant j'aurais préféré plus de niveaux mieux identifiés mais plus courts, certains stages sont trop longs à mon goût.
Les musiques sont au top et seront d'ailleurs en partie réutilisées dans Super Mario 64.
Ce Yoshi's Island est un bon jeu que j'ai aimé mais qui ne se hisse pas au niveau d'un Super Mario Bros 3, d'un Donkey Kong Country Returns ou d'un Rayman Origins, la faute à des contrôles pas aussi satisfaisants que ces chefs-d'oeuvres de la plateforme.