The last metroid is in captivity... the galaxy is at peace...
Par un beau jour d'été, je me rends en compagnie de ma mère dans le jouet club du coin, où je vais avoir la chance, que dis je, le privilège de trouver le jeu Super Metroid pour seulement 200francs. Ni une, ni deux, je tanne la mère d'arguments chocs pour qu'elle me laisse acheter ce jeu.
"Mais t'en a déjà d'autres, il quoi de plus celui là?"
"A ce prix là, c'est une affaire à pas manquer" lui dis-je. Déjà à 10 ans j'avais le sens du prix et des bonnes affaires.
J'avais déjà eu la chance de jouer au jeu, prêté par un ami mais je ne pensais pas avoir l'occasion de l'ajouter à ma ludothèque de jeu super nes.
On peut noter qu'il fait partie de la collection de jeux qui avaient droit à une solution intégrale vendue avec (tout comme Mystic Quest, Secret of Mana/Evermore et Illusion of time). Un beau livre, qui relate en premier lieu l'historique de la série, et qui ensuite, dissèque point par point les moult zones de ce jeu. Libre à chacun de feuilleter le bouquin ou pas ( Il y'a du spoil ) Bien qu'étant encore tout jeunot, je n'ai vraiment pas trouvé que ce jeu était difficile et je me questionne encore sur l'intérêt de ce livre. Mais bon, je l'ai pas jeté pour autant.
Bon, passons au jeu. Tout le monde connaît le pitch ( pas la brioche hein ), cette brave Samus Aran, qui est un peu la Brigitte Bardot du futur, à défendre les espèces en voix d'extinction, comme les Métroids, et qui se bat, avec acharnement contre les terribles pirates de l'espace, menés par Alba... pardon, Mother Brain.
L'introduction du jeu, précédant l'écran titre, pose déjà les bases de l'univers. Une musique angoissante, avec comme décor un laboratoire, avec ce qui semble être des cadavres de scientifiques sur le sol et au centre de la salle, un métroid en captivité, qui ponctue cette scène de ses cris stridents.
Une ambiance assez Alienesque, je confonds d'ailleurs assez souvent le monstre Ridley et l' héroïne des films Ripley...
On appuie sur Start, on choisit une sauvegarde ( 3 emplacements différents ) et c'est parti !
« The last metroid is in captivity, the galaxy is at peace ».
Cette phrase qui peut sembler anodine, restera à jamais gravée dans ma mémoire. Mine de rien j'ai pas souvenir de beaucoup de phrases "parlées" dans les jeux de l'époque, support cartouche oblige, ce qui accentue sa fossilisation dans ma mémoire.
Commence alors un enchainements de plans, montrant Samus, expliquant son combat contre les pirates, l'intérêt des Métroids dans le domaine médical, et l'attaque que subit une station qui justement était en train d'étudier le dernier spécimen.
On arrive donc dans une station déserte, on se familiarise avec les commandes et l'on arrive vite dans un cul de sac, avec le metroid et le premier boss du jeu : Ridley. Combat qu'il faut obligatoirement perdre, et qui mène sur la fuite de la station en pleine phase d'autodestruction.
Et c'est seulement les cinq premières minutes du jeu, qui sont, lors d'un premier run, vraiment intenses.
Après cette mise en bouche, on arrive sur Zébes, et là commence vraiment l'aventure. L'intérêt du soft est de proposer un monde relativement ouvert, il faut évoluer dans cette planète, soit à la recherche d'artefacts nécessaires à la progression du jeu (armure, grappin) soit à la quête de munitions ( missiles, bombes).
Il y'a différentes zones: Brainstar, le monde « végétal », Norfair et sa lave, Maridia engloutie sous les eaux ou encore l'épave d'un mystérieux vaisseau. De ce point vue, on peut trouver ça peu original comme décors, mais je trouve qu'il une certaine cohésion dans l'univers présenté.
Chaque « mondes » à son maitre des lieux, Kraid, le géant, restant encore le plus emblématique, et qui avait eu les honneurs de la pub TV: http://www.youtube.com/watch?v=ceahFipIrUw, qui passait entre un épisode de DBZ et des Chevaliers du Zodiaque, la belle époque en somme.
Une fois les méchants boss vaincus, il faudra se rendre dans une salle où des statues les représentant vont faire place à un passage menant tout droit aux entrailles de la planète Tourian. Les zones sont relativement grandes et remplies de passages secrets, menant à des caches de munitions et d'énérgie.
Tout comme l'introduction, le reste du soft bénéficie d'une atmosphère pesante, on est seul sur planète. Enfin plus ou moins, Samus fera la connaissance d'un sorte de chocobo vert, qui lui apprend à se propulser dans les airs, et un trio de singes zarbis qui partagent les secrets du saut en zigzag, saut que je n'ai jamais réussi à faire correctement...
Le jeu n'est pas excessivement scénarisé, mais la fin réserve son lot de surprises et d'émotion, le monde de Metroid est injuste et dur.
La bande originale reste un chef d'œuvre ( que j'écoute tout en tapant cette critique ), à commencer par l'introduction donc, mais aussi juste les petits jingles comme lorsque que l'on charge sa partie ou lorsque que l'on trouve de nouveaux objets. Je reste un grand fan de la musique du combat final ainsi que celle de Cratéria.
Un des jeux cultes de l'époque bénie de la super nintendo, rien que d'en parler j'ai envie de sortir la super nes, enlever le jeu de la boite et repartir pour une nouvelle partie (je me demande si la pile de sauvegarde marche toujours...)
