Rien de plus frustrant que de voir un jeu extraordinaire se terminer par un dénouement abrupt. Tellement que cela ne peut être que l’invitation à une suite tout ce qu’il y a de plus explicite. C’est ce qu’il s’est passé pour Syberia de Benoît Sokal. Un point’n click incroyable d’intensité d’ambiance et de dépaysement. Ce type-même de jeu qui scotche le joueur autant qu’il l’incite à la rêverie et au fantasme. C’est ainsi, Benoît Sokal ne pouvait pas permettre à son œuvre de rester orpheline bien longtemps. Et c’est deux ans plus tard qu’on retrouve dans les rayons des magasins des boîtiers ornés de mammouths et d’une séduisante Américaine brune portant le plus simplement du monde le nom de Syberia 2.
C’est ainsi que l’on reprend les aventures de l’avocate Kate Walker au moment-même où on l’avait laissé dans le premier opus. Après avoir connu moult péripéties pour retrouver un héritier disparu d’une fabrique d’automate française, un génie simplet du nom de Hans Voralberg, quête qui l’aura indéniablement nouée d’un lien fort et particulier avec ce vieil homme fantasque qu’elle ne connaît pourtant pas, la jeune femme fait le choix sans doute le plus important de sa vie. Abandonner son petit quotidien bien rangé et aisé pour suivre Hans dans son voyage vers un pays légendaire dont on n’a aucune véracité de son existence. Une île nommée Syberia, peuplée par les derniers mammouths encore vivants sur notre planète, isolée dans les confins les plus éloignés de la Sybérie. Une quête totalement folle donc puisqu’il ne s’agit que de suivre les fantasmes d’un vieil aliéné mental en fin de vie. [...]
La critique entière figure sur mon Archaic, n'hésitez pas à aller y faire un tour !