The second biggest McGuffin I've ever seen

Adepte des jeux Telltale depuis la première saison de Sam & Max, j'ai vécu la "révélation" The Walking Dead en 2012 où l'illusion de liberté a le mieux fonctionné. Depuis, ils réutilisent la même recette dans tous leurs jeux ou presque et la corde s'use.

Cependant, c'est avec un nouvel état d'esprit que j'abordai ce Tales From The Borderlands (TftB pour les intimes). Je ne connais pas du tout cet univers mais j'avais entendu parler d'humour, de décalage et de délire dans les FPS. C'est pourquoi je me suis dit que j'allais me laisser porter par l'histoire, sans me soucier des choix, si ce n'est pour sélectionner les répliques qui seraient les plus dignes d'apparaître dans un film de série B, correspondant aux vannes les plus débiles et provocatrices que je trouverai.

Et dans ces conditions, TftB remplit carrément son office !

L'histoire suit une bande de chasseurs d'arche en devenir (des Vault Hunters) ; deux groupes qui se retrouvent plus ou moins forcés de travailler ensemble. Le tout est raconté dans des flashbacks par chacun des 2 "leaders". Coups fourrés, plans à 2 balles, situations rocambolesques mais aussi petites larmes et amitiés roboto-humaines vous feront passer un très sympathique moment.

Comme je l'ai dit, c'est mon premier jeu Borderlands et j'ai bien senti que je ratais des références, des explications voire des notions assez importantes, mais je les ai cernées tout au long de l'aventure. Donc ce n'est pas rédhibitoire si vous êtes dans mon cas mais je pense qu'avoir fait les autres Borderlands aide à comprendre les enjeux et à mieux entrer dans cette histoire.

Cela ne m'a pas empêché de prendre mon pied ! L'histoire est très bien rythmée, les alternances entre les 2 points de vue et la structure en flashbacks permettent de créer des moments contradictoires qui s'enchaînent évidemment sur des querelles entre les 2 principaux protagonistes.
Les personnages secondaires sont tout aussi débridés et hauts en couleurs (mention spéciale pour Athena qui n'apparaît pas assez dans ma partie mais que j'ai trouvé vraiment classe et Hugo Vasquez... parce qu'il est doublé par Warburton).

Le gameplay est très simple.
Il n'y a que très peu de recherche d'objets.

Telltale s'éloigne encore plus du style Point and Click ici puisqu'il y a à peine un inventaire, pas de combinaisons d'objets, pas d'énigmes, rien de tout cela. Il suffit de parcourir les niveaux, parler et faire des choix. Seules quelques scènes d'action avec QTE viendront troubler votre soif de connaissance... enfin de connaissance de la suite de l'histoire ! Ces scènes sont très faciles et il sera difficile de manquer le moindre QTE.
Il n'y a même pas un aspect enquête comme dans The Wolf Among Us ou un gimmick de voyage temporel comme dans Life Is Strange). Pourtant, tout s'enchaîne de façon fluide et on veut toujours connaître la suite.

Pour ce jeu, les développeurs de chez Telltale ont choisi d'aller à fond dans le Cel Shading "comics" : les textures sont lisses, les traits noirs épais, les contrastes de couleurs marqués. C'est un style que j'adore qui est bien plus marqué "BD" que Games of Thrones (avec lequel j'ai enchaîné) ou même que Life is Strange ( que j'ai fait juste avant).
Il faut juste garder en tête que c'est un jeu "à la Telltale" et ce n'est pas celui-ci qui vous fera aimer ce "genre" si ce n'est pas le cas.

Conclusion

Entre ces graphismes qui flattent la forme et l'histoire et la narration qui flattent le fond, je me suis régalé.
Telltale pond ici un de leurs jeux les plus décalés grâce à cet univers à la fois loufoque et impitoyable, un style graphique et une DA complètement assumée et maîtrisée dans son aspect Comic Books et surtout, je le répète, une histoire qui est maîtrisée dans son rythme et ses enjeux, simples et dotée du plus gros McGuffin de l'histoire des McGuffin

Les trophées

Le platine le plus facile à obtenir qui puisse exister : vous vous laissez guider par l'histoire en regardant ce film interactif et le platine tombe tout seul dans vos mains pendant le générique du dernier épisode.