Jebaited

Autant j'avais de bons souvenirs quand j'étais gosse autant Tales of Symphonia fait partie des jeux qui vieillissent très mal. C'est littéralement l'exemple de jeu qu'il faut laisser enfoui dans nos souvenirs afin de ne surtout pas en ternir l'image. Malheureusement, comme un faible que je suis, j'ai cédé aux sirènes de la nostalgie sur Steam en rachetant ce RPG célèbre de la Gamecube. A l'époque, il faisait partie des incourtournables de la console, il fallait avoir joué à ce titre pour prétendre être connaisseur du genre. Sauf qu'entre mes 15 ans et mes 35, il s'est passé 20 ans. Et mes goûts en matière de jeux vidéo ont largement évolué. Et parmi les nombreuses évolutions, j'ai développé une certaine réticence au JRPG. Les fameux RPG au tour par tour japonisant dont la plupart des scénarios relatent l'histoire de jeunes adolescents sauvant la planète sur fond d'écologie éco + nimbé de fantastique : arbre monde, élu, ville industrielle méchante gnagnagna... les trucs relou habituels quoi. Je vous entends déjà hurler d'ici, oui Tales of Symphonia ne répond pas à la définition stricte et évasive du jeu de rôle au tour par tour puisqu'effectivement, les combats sont "dynamiques". Vous ne lancez pas à tour de rôle vos capacités dans une bataille rangée mais combattez dans une arène en spammant des touches correspondant à des attaques. Sur le papier, c'est sexy, pourquoi pas ! Mais dans les faits, quel ennui infernal ! Toujours les mêmes quatre attaques de merde qu'il faut marteler sur les ennemis qui ont la fâcheuse tendance à réapparaître à l'infini dès que vous changez de salle dans les donjons... Quelle infamie ! Mais qui apprécie ce type de gameplay en 2022 ? Soyez sincères messieurs ? Voir les mobs vous foncer dessus à l'extérieur idem... C'est lourdingue. La gestion des récompenses post combat n'est pas bien calibrée. En effet, le "Flouz" manque drastiquement, les items chez les différents marchands sont chers et imposent donc des pauses farm si vous voulez augmenter vos armes et équipements. Devoir débloquer les zones de réapparition/sauvegarde au fin fond des donjons moyennant des gemmes rares est une mécanique vieillotte compliquant artificiellement la progression du joueur. Toujours niveau maniabilité, je ne suis pas fan du système des attaques à l'unisson. Encore une fois, il s'agit d'une excellente idée sur le papier mais mal mis en oeuvre car rien n'est clair et encore moins expliqué dans le jeu. Tales of Symphonia est un jeu des années fin 90, début des années 2000. Tout le gameplay transpire le old-school exaspérant aujourd'hui : les menus, le côté "débrouille-toi" sur les mécaniques de combats, la répétitivité, la difficulté corsée avec des boss sac à PV et des points de réapparition à 50 km de ceux-ci. Enfin, j'ai trouvé la bande son sympathique mais pas majestueuse non plus.

Tales of Symphonia souffre selon moi de mécaniques vieillottes et répétitives. Les combats sont une succession infinie de matraquages de touches. Le sentiment de montée en puissance est quasiment inexistant puisque la plupart des monstres et boss sont des sacs à PV. Au-delà des combats, le scénario ne m'a pas touché. C'est toujours la même chose dans les JRPG, la forme change mais pas le fond : une bande d'adolescents partent de leur village natal pour sauver le monde accompagnée d'une élue. La planète et l'environnement sont en dangers face à la menace des Désians, une race/peuple à la technologie très avancée qui réduisent en esclavage les humains. On saluera l'effort des développeurs qui se sont attachés à étoffer les relations entre les différents protagonistes grâce à l'inclusion de scénettes pendant les déplacements. La variété du bestiaire n'est pas en reste et on s'étonne devant la galerie impressionnant d'adversaires à affronter. Bien évidemment, il s'agit là d'un regard rétrospectif sur l'œuvre. En 2003-2004, j'avais adoré ce titre mais les temps ont changé. 5/10 parce que le titre n'est pas non plus une chiasse, il ne faut pas exagérer, et parce qu'il a bercé mon adolescence mais aujourd'hui trop de mécaniques rédhibitoires. Dommage.