Tales of Vesperia - Définitive Edition : Yuri, un ancien soldat vivant au jour le jour avec son animal de compagnie, se lance dans le mystère de la disparition d'un "blastia", sorte de pierre renfermant de l'énergie magique permettant aux humains d'ériger des barrières contre les montres ou de réguler un système d'eau. Mais cette enquête va l'entraîner sur la piste de l'origine de ces "blastia".
Très partagé sur ce jeu. Déjà, je l'avais laissé tomber une fois avant de le reprendre pour finalement aller au bout. Et je n'ai pas réussi à passer outre les éléments qui m'avaient fait abandonner.
Tout d'abord, le jeu est très bavard, beaucoup trop, et bien trop dirigiste... Tout en offrant un monde ouvert qu'il ne sera possible d'explorer réellement qu'à l'approche de la fin. Mais ça, c'est du déjà vu. Le jeu contraint le joueur à effectuer certaines missions, parfois très peu claires, mais essentielles pour avancer : dormir dans une auberge une fois supplémentaire, parler à tel personnage sans le désigner spécifiquement, aller dans telle ville située "vers là-bas", etc. On ne s'égare pas vraiment, mais on bloque régulièrement.
Ensuite, le système de combat est très spécial. En temps réel, il nous faut décider de l'action d'un ou plusieurs personnages. Autant dire qu'il est impossible de diriger simultanément 4 combattant⋅es. Heureusement, l'IA est plutôt efficace et ne fait pas trop n'importe quoi. Reste la lisibilité des combats : dans une zone déterminée, se déclenchent les attaques d'au moins 5 protagonistes différents. Entre effets de lumière, déplacements, coups spéciaux, zone d'impact ou magies, autant dire que la lisibilité en prend un sérieux coup. Au point de ne pas savoir parfois où se trouve le personnage contrôlé. Un comble.
Enfin, le jeu est rempli de quêtes annexes... Qui ne sont répertoriées nulle part, et sur lesquelles on tombe complètement au hasard... Pour découvrir parfois qu'on aurait dû faire quelque chose il y a un moment, mais qu'on a loupé un embranchement. Sans solution sous la main, autant dire qu'il est impossible d'en profiter réellement.
Pour le reste, le chara-design est plutôt sympa, bien que les personnages soient tous déjà vus ailleurs. Adieu l'originalité. Les environnements quant à eux, bien que trop classiques, sont soignés. Le bestiaire est assez varié, heureusement, car les passages de level-up sont difficilement dispensables. Reste une difficulté assez progressive et modulable au fil de l'aventure si besoin.
Un "Tales of" qui ne restera pas dans mes RPG favoris donc : trop de défauts rédhibitoires, trop long. Dommage, car l'histoire, elle, était plutôt originale et sympa à suivre.