Sorti en septembre 2011 au Japon, il faudra attendre 2 ans pour que Bandaï Namco se décide à sortir cet opus en occident entièrement localisé et donc en français, ce qui se fait rare pour le J-RPG de nos jours. Après l’excellent Tales of Graces F, sorti lui aussi en France, c’est avec un certain plaisir que l’on accueille ce nouvel épisode.
Véritable phénomène au Japon depuis Tales of Phantasia en 1995 sur Super Famicom, la série « Tales of » ne compte pas moins d’une quinzaine de jeux, hors remake et/ou portage.
Ici, il s’agit du troisième opus à voir le jour sur PS3 au Japon après Tales of Vesperia (sorti chez nous sur XBox360) et Tales of Graces F, et par conséquent le 2ème à sortir sur PS3 sur le vieux continent. La sortie d’un J-RPG de cette trempe étant assez rare en Europe, faut-il pour autant se jeter dessus comme un loup se jetterait sur sa proie sans ménagement ?
Jude ou Milla ? Ton chemin tu traceras.
Grande première dans la saga, le jeu vous demande si vous souhaitez vivre l’histoire de Tales of Xillia du point de vue de Milla Maxwell le Seigneur des Esprits ou du point de vue de Jude Mathis, jeune étudiant en médecine dans la prestigieuse Faculté de Fennmont.
Concrètement, que vous incarniez l’un ou l’autre ne changera que peu de chose dans le court de l’histoire, si vous incarnez cette chère Milla Maxwell, vous aurez accès à certains pans de l’histoire auxquels vous n’aurez pas accès avec Jude et vice-versa.
Pour le scénario, le Seigneur des Esprits, Maxwell, se réincarne sur Terre en une jeune fille nommée Milla, capable de commander les quatre Grands Esprits élémentaires, qui pour mission d’empêcher les humains d’utiliser une arme de guerre dévastatrice, appelée Lance de Kresnik et qui a pour effet d’absorber le Mana de tous les êtres vivants sur la planète et qui tue peu à peu les Esprits de la planète. C’est par une rencontre fortuite entre Milla et Jude que ce dernier décide de l’accompagner et de l’aider à mener à bien sa mission.
Bien sûr, l’histoire étant plus complexe que le pitch de base, on aura au fur et à mesure de l’aventure de nouveaux compagnons de route qui accompagneront Jude et Milla. Ainsi ils feront la connaissance de 4 compagnons de route, on retrouve ainsi Alvin, le mercenaire ; la mystérieuse petite Elize, magicienne hors pair accompagnée de sa « Peluche » Teepo ; de Rowen le majordome ; et enfin de Leia l’amie d’enfance de Jude.
Tout ce petit monde apportera sa pierre à l’édifice, avec un backgroud bien développé pour des personnages secondaires, au travers de l’histoire bien sûr, mais également grâce aux différentes saynètes emplies d’humour et d’anecdotes.
Cependant, force est de constater que l’histoire est plus ou moins bâclée sur certains points, ce qui est flagrant surtout vers la fin du jeu.
Ton style de combat tu choisiras.
Bien souvent, le système de combat des « Tales of » se veut à la fois dynamique, simple et complet, et cet opus ne déroge pas à la règle.
Pour faire simple, on déplace le personnage que l’on dirige avec le stick gauche, un bouton de garde, un bouton d’attaques physiques, un autre pour ouvrir le menu de combat et utiliser des objets, les gâchettes pour changer de cible et/ou lancer des Artes liés, et enfin le stick analogique droit et le bouton rond pour lancer les Artes (physique ou magique).
Chaque Artes se lancent avec une très grande facilité puisqu’il suffit tout simplement d’assigner un raccourci pour lancer tel ou tel Arte sans avoir à passer dans le menu.
Second point, on peut associer son personnage avec un autre durant le combat afin d’effectuer des liaisons d’Artes, vous pourrez alors combiner certains Artes avec le personnage qui vous est associé, lorsque la jauge de Saturation est pleine, vous pouvez même faire des chaînes d’Artes liées afin d’occire vos ennemis grâce à des combo dévastateurs.
Lier vos personnages vous permettra de gagner des bonus de stat mais pas seulement, certains de vos amis peuvent alors des compétences bien spécifiques comme : briser la garde ennemi, vous soigner, voler des objets et des PT, etc.
Bref, tout s’enchaîne de manière intuitive.
Enfin, il est possible de paramétrer l’I.A de chacun des perso que vous ne contrôlez pas, I.A qui pour le coup répond bien dans l’ensemble, au pire, vous pouvez toujours passer dans le menu durant le combat pour donner un ordre à un perso.
L’Orbe de Lys tu développeras.
Même si les personnages gagnent de l’expérience et des niveaux au fur et à mesure des combats, ils gagneront surtout des Points d’Evolution (PE).
Ces PE sont utilisables sur ce qu’on appelle un Orbe de Lys, sorte de toile d’araignée rappelant de très loin le Sphérier de Final Fantasy X. Pour le développer, c’est très simple, il suffit d’assigner chaque PE gagnés sur une sphère qui améliorera vos compétences (PV, PT, CA, Force, Défense etc.), c’est via ce système que les personnages pourront apprendre de nouveaux Artes ainsi que des capacités. Plus vous développerez l’Orbe, plus il s’agrandira et plus il s’agrandira, plus vous gagnerez en statistiques et en compétences.
Un bémol cependant, si a priori, il est possible de spécialiser un personnage en force magique ou en force physique, sachez qu’il n’en est rien, puisqu’au final vous devrez passer par tous les nœuds de l’orbe pour le faire grandir et accéder à de nouvelles capacités, ce qui revient à le compléter.
Enfin, pour en terminer avec le système de combat, les capacités gagnées sur l’Orbe sont assignables moyennant quelque CA (point de capacités) et vous octroie différents bonus lors des combats (barrière de défense magique, résistance au feu, etc.)
De l’exploration tu feras.
Même si l’exploration est un maître mot dans ce genre de jeu, elle a ici une très grande importance puisqu’elle vous permettra de crafter différents objets pour faire évoluer les magasins d’armes, d’armures, d’objets, de cuisine et d’accessoire.
Terminé donc les magasins qui vous proposent de nouveaux équipements dans chaque nouvelles villes visitées, ici, c’est à vous de développer les magasins avec les matériaux (ou l’argent) que vous avez récupérés, ainsi les marchands vous proposerons de nouvelles marchandises, d’où l’importance du crafting.
Même si sur le papier, cela semble être une bonne idée, on développe un peu trop facilement les magasins, et on se retrouve donc avec des équipements un peu trop avancé pour l’aventure, ce qui se ressent sur la difficulté du jeu.
De plus, chaque environnement se ressemble affreusement, et ne parlons pas du « donjon » optionnel.
Des défauts dans le jeu tu trouveras.
En effet, l’un des points noirs du jeu, se trouve être la difficulté, les combats sont bien trop facile et vous poseront rarement problème, contrairement à un Tales Of Graces F par exemple, où le système de combats, un peu plus complexe, permettait de mieux équilibrés les forces, vous pouvez heureusement augmenter la difficulté à votre guise durant le jeu (6 modes de difficultés)
Autre point noir, le déroulement du jeu, durant quasiment tout le jeu, on se retrouve à visiter une ville, explorer une plaine, puis un donjon, tout le jeu suis ce schéma ville-plaine-donjon, sans parler de la linéarité affligeante des dits donjons.
Techniquement, le jeu souffre de nombreux ralentissement, notamment durant les combats, ce qui est fort dommage pour des combats qui se veulent dynamiques. Heureusement, le chara design relève le niveau, mais cela reste insuffisant (les cheveux de Milla figés aux vent).
Les quêtes annexes sont également redondantes et pas très intéressantes, aller terrasser un ennemis, droper ou crafter quelques objets pour des récompenses pas toujours généreuses, heureusement certaines nous permettent d’en apprendre plus sur les personnages et l’histoire du monde de Rezie Maxia, par contre, ne comptez pas sur ces quêtes pour gagner de nouveaux costumes pour vos perso préférés, puisque contrairement à d’autres opus de la série, il faudra passer par la case DLC pour chopper de nouveaux costumes (et débourser 3 euros pour un seul costume.
Enfin on sent bien que l’histoire souffre d’énormes carences scénaristiques, ce qui donne une impression de jeu bâclé à la finition douteuse.
Tales Of Xillia est le deuxième jeu de la saga à sortir sur PS3 dans une version localisée sur notre bon vieux continent, alors, certes, il n’est pas exempt de défauts, mais on a tout de même affaire à bon J-RPG comme l’on en fait presque plus, on lui pardonnera donc ces quelques imperfections, il serait dommage de bouder une telle aventure, ce n’est peut-être pas un « Tales of » d’exception, mais il n’en reste pas moins un bon RPG