Et ça tombe bien, c'est exactement ce qu'on lui demande. A partir de là, on a quand même du mal à comprendre les quelques rares mauvaises critiques qui lui reprochent son manque d'innovations.
Tekken est l'incarnation du jeu de versus fighting accessible à n'importe qui tout en offrant une marge de progression très importante pour quiconque a le désir de jouer le jeu dans sa dimension compétitive. Tekken 7 continu dans cette optique : les coups sortent facilement et moyennant quelques petites heures de training dans la session dédiée à cet effet, vous maîtriserez l'ensemble des combos de votre personnage principal. En revanche, il faudra essuyer un certain nombre de défaites online ou en local pour commencer à maîtriser réellement votre combattant et toute la dimension meta inhérente à tout jeu de combat.
Mais puisque tout le monde n'a pas vocation à passer d'interminables heures sur le online, il faut quand même se pencher sur le contenu solo et s'avouer sans détour qu'il est bien mince : un mode histoire qui retrace la saga des Mishima (grossomodo : un type jette son gamin dans la lave du haut d'un volcan, le gamin est sauvé par un démon, il devient méchant, mais le père est encore plus méchant car pourquoi pas) et on sera d'accord pour dire que la révélation de fin est grotesque et donc excellente pour une licence comme Tekken qui nous avait habitué à du grandiloquent des plus absurdes; un univers où les ours peuvent devenir PDG et où les soldats sont parfois troubadours et scatophiles.
Ce mode histoire est en réalité scindé en deux : d'un côté la saga Mishima suscitée, et de l'autre le "scénario" des "mis de côté" et de tous les seconds couteaux. Vous n'aurez droit qu'à un seul match pour terminer leurs histoires... Autant le dire : c'est si court que ça en devient presque gênant.
Le jeu offre aussi un classique mode arcade (succession de combats), un mode trésor (succession de combats avec des trésors pour obtenir de l'argent et des équipements de personnalisation) avec pour chacun des deux modes, la possibilité de monter en grade, pour "faire jolie" sans doute, parce qu'il est vrai qu'on saisi mal l'opportunité d'avoir un système de ranking offline.
Le mode online quant à lui deviendra pour beaucoup le cœur du jeu, et s'il était compliqué dans les premiers jours de trouver un adversaire en moins de 10 minutes du à un netcode instable, le online est désormais correct à la date de la présente critique, bien qu'il puisse encore faire des siennes, notamment dans le mode tournois, qui comme son nom l'indique organise une grande session de jeu pour 10 participants sous la forme d'un tournois avec des éliminations et un pactole à la clé. Pour le reste, on retrouve l'éternel matchmaking classé avec des grades (dont on saisi bien mieux l'intérêt cette fois) et évidemment les sessions amicales (parfois...) en lobby où chacun attend son tour tout en ayant la possibilité de commenter textuellement ou vocalement.
Difficile donc de reprocher quoi que ce soit à ce Tekken, sauf des "il aurait pu être mieux", "ils auraient pu faire ça". En l'état, il s'agit d'une belle expérience Tekken, pour un jeu qui se satisfera de la formule "classique mais efficace".