Qu'on se le dise, Terminator au cinéma, c'est puissant, c'est du genre "film mastodonte". Mais qu'en est-il des jeux vidéo de la franchise? Est-ce bon, ou mauvais? Le cyborg surpuissant n'aurait-il pas cédé sa place à un colosse aux pieds d'argile? Une dernière question me chiffonne : ce Terminator 3 serait-il une bonne adaptation d'un mauvais film? Malheureusement non...
En soit, ce jeu n'est pas mauvais; il n'est juste pas à la hauteur. Quand on s'attaque à un tel univers, faut vraiment avoir du talent, sinon tu te foires violemment. Et c'est le cas ici. Déjà, le jeu partait mal : reprendre les passages forts du film aurait pu marcher si le métrage avait été bon. Comprenez bien qu'avec un âne, on ne fait pas un cheval de course. Jamais.
Ainsi, la base était moisie. Mais le reste en est-il rassi pour autant? Eh bien, pas complètement. Il est vrai qu'il manque singulièrement d'envergure, ce jeu là. Même un fan de la saga tel que moi ne peut nier l'évidence : c'est très basique. Néanmoins, les ajouts faits au film s'avèrent tout à fait corrects et cohérents. Parce qu'il faut bien le dire, le métrage ne comprenait pas assez pour en faire un jeu tout entier. Et les missions inventées pour le coup sont clairement meilleures que celles qui sont adaptées.
Et le soucis, c'est que ces missions demeurent, dans le fond comme dans la forme, tout aussi basiques que le jeu en lui même. L'expérience était au final trop peu complète, la difficulté a été montée inutilement haut. Ajoutez à cela un système de visée inexistant, des commandes beaucoup trop peu précises, ainsi qu'une absence complète de checkpoints dans chacun des niveaux, et vous comprendrez aisément, je l'espère, qu'à ce stade ci l'énervement dépasse la raison, et l'amusement se fait de plus en plus rare.
Parlons peu, parlons bien. Alors parlons des graphismes. C'est moche. Est-ce suffisamment concis? Approfondissons... Tout est moche. Rideau. Non, je plaisante. Les cinématiques entre les niveaux sont d'un soin très étrange quand on voit le niveau du reste. Il suffira de les comparer aux scènes de transition entre les différents passages de tel ou tel niveau pour faire une crise d'épilepsie. Et puis quand tu vois la finition des personnages quand tu joues... À ce stade là, ce n'est plus triste, c'est juste drôle. Au moins reconnaît-on Schwarzy. Maigre consolation. En tout cas, une chose est sûre, maintenant que je l'ai fini, je ne le toucherai plus jamais. Comme cette critique.