Il s'agit pour le moment d'un avis "à chaud" du jeu, non une critique complète.
Certes je ne connais pas toutes les possibilités sur le bout des doigts mais après 6 heures de jeu j'ai eu l'occasion de découvrir les principales mécaniques et de terminer ce qui ressemble à un premier chapitre, déjà bien périlleux.
The Age of Decadence
C'est quoi le contexte ?
Pour vulgariser l'ensemble (d'autant plus que j'explore encore l'univers du jeu) on va prendre une poignée de connards, des légionnaires et autres centurions, frustrés par la chute d'un vieille empire qui fait du coude avec un souvenir un peu trop tenace pour être sympathique. Ces types se sont organisés avec le reste de l'effort militaire pour rebâtir leur fameux empire, qui oui malgré une victoire de justesse contre un ennemi venu du fin fond des bords du monde connu, a fini par se casser la gueule, la faute à une expansion trop gourmande aux frontières de la porosité. Ce fut la grosse chute baveuse et sans concessions.
Dans le présent, les "restes" du glorieux empire se disputent une terre qui tire franchement la gueule, là on retrouve un consortium de marchands qui a bien compris que l'or c'était le vrai nerf de la guerre tandis que d'un autre côté des maisons nobles se tirent la bourre pour savoir laquelle aura le droit de régner sur les autres et qui sait fonder à nouveau un vaste empire. Mais ici bas la survie côtoie la fourberie et le conformisme sociale de rigueur tartiné d'une couche de (pardonnez moi la vulgarité) "putasserie" ambiante.
En gros on assiste à un univers violent, décadent (oui) sur fond d'effondrement d'un empire.
Vous débarquez au milieu, à votre bon vouloir, comme un futur connard ou non.
The Age of Decadence
Ca marche comment du coup ?
Pas mal du tout ?
C'est clairement old-school (avec ce que ça comprend de bonnes et mauvaises choses) c'est un poil rigide, franchement hardcore mais clairement accrocheur.
Le système est intransigeant et ne permet pas de fausses notes, en fait il invite parfois à vivre avec ! Rien n'est mauvais mais rien n'est bon non plus. Comme le dit l'instructeur que l'on rencontre lors de la session d'entrainement qui sert de didacticiel vulgarisé du jeu: "Les types que tu vas rencontrer ne veulent pas mourir et toi non plus, du coup si tu veux survivre, évite de te battre".
En d'autres termes en plus d'une palette d'approches importantes, il est en règle générale préférable d'éviter un combat qui n'a pas de nécessité.
Ce système pour certains punitif et pour d'autres porteurs de grandes leçons entre en corrélation direct avec la création de personnage qui est certes minimaliste mais efficace, je m'explique;
Vous allez devoir choisir une "carrière" ou plutôt un background, celui-ci va définir votre condition de départ ainsi que les quelques liens que votre personnage aura avec la première ville que l'on rencontre. En plus d'un contexte de départ vous aurez des caractéristiques déterminées par votre carrière, il vous sera toutefois donné comme choix de répartir à votre bon souhait vos compétences, séparées en deux catégories: Militaires et civiles (ça sent bon la légion ça déjà). Un Mercenaire bénéficiera de caractéristiques orientées pour le combats (classiques elles oscillent entre force, dextérité, constitution, perception, intelligence et charisme) tandis qu'un voleur aura une bonne dextérité au départ par exemple. Le seul choix de carrière qui permet à un personnage de définir ses propres caractéristiques est le vagabond, mais il me semble qu'il est à réserver pour une deuxième partie. Le fait que son contexte de départ soit neutre peut perdre un joueur débutant.
De mon côté j'ai tenté un premier mercenaire du nompardéfaut de Gaius, employé par un aubergiste pour fracasser des crânes récalcitrants, Gaius s'est vitre retrouvé immerger dans les intrigues politiques de la ville. Gaius a alors perdu son job à l'auberge puisqu'il avait refusé de prendre part à un combat jugé à la fois douteux et dangereux qui a entraîné la mort d'un partenaire. Il s'est alors dirigé après quelques errances vers le fort de la nouvelle "légion" pour y trouver une nouvelle "famille" comme ils disaient. Gaius à découvert le rude univers des legionnaires et après quelques escarmouches il est mort lors d'un coup d'état. J'ai décidé grâce à un petit menu qui me proposait soit de recharger ma partie, de créer un nouveau personnage ou alors juste de retourner au menu, de simplement mettre un terme à la partie, j'étais déterminé à créer un nouveau mercenaire mais un peu moins ambitieux et peut-être un poil plus malhonnête. Curieusement j'ai vite trouvé un job à la hauteur de mes qualifications, sans pour autant devoir endurer des bizutages de légionnaires poilus.
C'est clairement la force de The age of decadence, son climat tendu générateur des risques qu'encourt le personnage et surtout le fait que tout seul tout devient plus suicidaire. Les mecs en face sont vulgaires et expriment leurs mépris, c'est normal après tout. Ainsi bien armé et confiant en ses capacités un personnage ne sera jamais arrogant quand en face il verra arriver un groupe d'une dizaine de bonhommes bien motivés par l'idée de remporter cette bagarre.
The Age of Decadence
Ensuite ?
Le jeu est en Anglais, aucune trad' n'est prévue pour le moment. Toutefois la compréhension n'est pas un handicap et l'on peut facilement s'immerger dans les intrigues proposées par le jeu en faisant un petit effort (et au pire en vérifiant sur internet certains mots qui font la sourde oreille).
Pour les amateurs de rpg old-school (Baldur's gate, Fallout ou encore le récent Pillars of eternity) je vous invite à l'essayer, pour ceux qui sont moins accoutumés aux rpg de ce genre, il existe une démo du jeu (si elle est toujours disponible) pour vous faire un avis sur les mécaniques du soft. Je ne suis pas la pour en faire un test ou une critique, j'apporte seulement un avis à chaud pour soutenir ce que je considère comme un vrai bon rpg avec une ambiance, un système en lien avec les thématiques de l'univers. Malgré une direction artistique timide et un petit manque de moyens, The Age of Decadence est un très bon jeu qui mérite du soutient.
J'étofferais mon avis avec un peu plus de recul quand j'aurais terminé l'aventure avec mon mercenaire un poil "bâtard".
A bientôt !