Davantage d'ampleur, mais...
Après un "Blackwell unbound" parfait au niveau de l'ambiance, "The Blackwell Convergence" reprend le fil de "Legacy" ; on retrouve le New York contemporain (et pluvieux) de Rosangela Blackwell, assistée de Joey. Mais ce qui frappe d'entrée, c'est qu'il y a une vraie équipe, cette fois : le générique est travaillé, les artworks des personnages quand ils parlent et leurs sprites ont été entièrement refaits et mieux travaillés, même si l'esthétique me touche parfois moins. L'animation, notamment dans les scènes de bagarre, est fort soignée.
Le jeu s'ouvre sur le sauvetage d'un fantôme qui tente de se suicider depuis une corniche (belle idée). Puis enchaîne sur de nouvelles enquêtes autour du fantôme d'un acteur, puis d'une galerie d'art financée par un mystérieux fonds d'affaires qui semble prospérer sur des cadavres. Le scénario est bien écrit et toujours aussi bien amené, même si le dénouement est toujours un peu étrange - mais c'est souvent le cas dans cette série. On retrouve la comtesse, et un nouvel esprit mystérieux. Joseph Mitchell et Joe Gould refont leur apparition (du coup j'ai acheté "Joe Gould's secret" sur abebooks).
Disons simplement qu'après "Unbound", "Convergence" fait un peu pâle figure en matière d'atmosphère, et la musique, notamment, fait un peu ascenseur. Les énigmes ne sont pas très compliquées, mais sont originales : on appréciera l'apparition, sur l'ordinateur de Rosa, d'un navigateur, Oogle, et d'une boite mail (au passage, belle énigme sur le piratage de boîte mail en 2 leçons). La saga Blackwell gagne en ampleur, au risque de devenir un peu grandiloquente. Mais ça, seule la suite peut nous le dire.